En 2012, la Ville de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) avait envisagé la construction d’une aréna de 15 000 à 20 000 places et d’une salle intermédiaire de 3 000 places destinée aux clubs sportifs locaux (Tremblay Handball, etc…). Cet ambitieux package – qui aurait positionné l’équipement comme l’un des plus importants de France – aurait nécessité un investissement de l’ordre de 170 millions d’euros.
Trois ans plus tard, en 2015, le projet de Colisée fut repensé, avec une capacité maximale de près de 10 000 places et une salle annexe de 2 000 places.
Aujourd’hui, le développement du projet se poursuit et a été affiné, avec une ouverture prévue pour la fin de l’année 2020. Le 09 février dernier, le Maire de la ville, François Asensi, avait d’ailleurs rappelé les fondements de ce projet d’aréna multifonctionnelle :
« L’idée de construire une grande salle de sport et de spectacle en plein cœur d’Aérolians-Paris change complètement la vocation de cette Zone d’Activités Commerciales (ZAC) pour en faire un lieu vivant.
Le Colisée ira de pair avec un nouveau quartier de vie, de nouveaux transports et un nouvel espace naturel à disposition des habitants ».
Concrètement, le groupement dirigé par Eiffage aura la tâche de réaliser l’édification – dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) pour environ 127 millions d’euros de travaux – d’un Colisée disposant de deux salles. La première aura une capacité d’accueil comprise entre 8 000 et 9 700 places selon la configuration choisie, tandis que la seconde pourra recevoir entre 500 et 1 800 spectateurs. Outre ces deux espaces d’envergure, des salles annexes de réception pour des salons d’entreprises, des expositions, mais encore des réunions d’associations devraient être aménagés au Colisée.
Des restaurants, bureaux et des commerces devraient par ailleurs être installés à proximité de la structure qui bénéficiera aussi du réseau de transport existant et à venir. Ainsi, le Colisée sera implanté près des axes autoroutiers A1 et A104, et à proximité de la future gare « Parc des Expositions » qui sera notamment desservie par la ligne 17 du Grand Paris Express. Cette dernière aura vocation – d’ici 2024 – de relier Saint-Denis-Pleyel à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle avec un trafic attendu de 420 000 voyageurs par jour.
Un temps évoquée, la perspective de voir le Colisée intégré en tant que site de compétitions pour les Jeux de 2024 semble aujourd’hui atténuée, compte-tenu de la présentation – la semaine dernière – du site de la Porte de la Chapelle (18ème arrondissement de Paris) pour accueillir l’Aréna 2 du projet olympique et paralympique.
Néanmoins, en se voulant un lieu de vie attractif et structurant pour le territoire du Nord de la capitale, le Colisée pourrait servir de site d’entraînement pour des sports collectifs en vue des compétitions de 2024.
D’ici-là, le projet du Colisée sera officiellement présenté, ce mardi 12 décembre, à la Ministre des Sports.
Après plusieurs déplacements en Seine-Saint-Denis depuis sa prise de fonction au printemps dernier, Laura Flessel se rendra en effet au Tremblay-en-France au cours d’une après-midi placée sous la thématique de l’insertion professionnelle et du développement territorial.
A l’issue d’une séance de handball sur demi-terrain en présence d’une dizaines de jeunes, la Ministre aura l’occasion de découvrir les divers aspects du projet du Colisée.
Peut-on imaginer que Paris 2024 garde le Colisée dans le cadre des sports invités?
130M€ est encore démesuré pour un tel projet, face aux nouvelles arenas de Bordeaux (77M€) et Aix(97M€) qui ont déjà une architecture ostentatoire. Dans un contexte d’économie, il faut tabler sur une halle d’expo tel Nantes XXL (20M€) ou l’Arena de Bilbao, qui serait complémentaire du Parc Expo attenant, et servirait aussi aux sports et concerts. Avec une hauteur sous plafond aux normes (12 à 15m au lieu de 9) et sans poteau, elle serait facilement gradinable.