A moins de vingt-quatre heure de l’annonce olympique qui officialisera la désignation de Paris 2024 et de Los Angeles 2028, les choses commencent à se mettre en place pour l’après-Lima.
Ce mardi matin, la Présidente de la Région Île-de-France a ainsi posé les bases de la future coopération entre l’exécutif régional et les instances organisatrices des Jeux d’été de 2024.
Valérie Pécresse a notamment précisé l’identité des personnalités qui l’épauleront.

“Je vais m’entourer de Jean-François Lamour.
Vous savez, Jean-François a été l’un des artisans des précédentes candidatures françaises et nous avons vécu ensemble la déception de Singapour [défaite de Paris face à Londres pour les Jeux de 2012].
Il va donc revenir à la Région pour être l’interface avec le Mouvement sportif, le Comité d’organisation de Paris 2024, la SOLIDEO, et la Région. Il sera à ce titre Conseiller spécial en charge des grands événements, et il s’occupera plus particulièrement des JO” a fait savoir Valérie Pécresse.

Quintuple médaillé olympique au sabre – dont deux fois Champion Olympique (1984 et 1988) – Jean-François Lamour dispose d’une solide expérience politique.
Conseiller technique pour les problématiques de jeunesse et de sports au Cabinet du Maire de Paris – alors Jacques Chirac – entre 1993 et 1995, il a ensuite occupé ces mêmes fonctions à un échelon plus élevé, à savoir auprès du Secrétaire Général de la Présidence de la République (1995-2002).
A compter de cette date, et de la réélection de Jacques Chirac au sommet de l’État, Jean-François Lamour s’est employé aux manettes du Ministère des Sports (2002-2007), vivant de plein fouet la défaite de Paris 2012.
Outre ses fonctions politiques – à la Ville (depuis 2008) et à l’Assemblée Nationale (2007-2017) – l’ancien escrimeur a également occupé des fonctions au sein de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) au milieu des années 2000.
Ayant, à divers égards, vécu les déroutes de deux des trois candidatures infructueuses tricolores (2008 et 2012), Jean-François Lamour avait donné son point de vue sur l’hypothèse d’une nouvelle tentative, courant 2013.
Dans une interview pour le JDD, avait alors dressé le portrait-robot du leader adéquat pour porter une candidature à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, prenant exemple sur le cas Sebastian Coe.
“Sebastian Coe, à la fois ancien sportif et politique, […] a su personnaliser le dossier [de Londres 2012].
Il a été le visage de la candidature. Autre élément, corolaire au précédent : un homme politique ou un entrepreneur engagé dans l’organisation des JO consacre 30 à 40% de leur temps à une candidature.
Pour reprendre l’exemple de Londres, Sebastian Coe et son équipe consacraient 100% de leur temps à cette tâche” rappelait ainsi Jean-François Lamour.

La Présidente de l’Île-de-France sera aussi entourée par deux personnalités déjà présentes dans l’organisation régionale : l’ancienne arbitre de tennis, Sandra de Jenken, et l’actuelle Directrice adjointe de Cabinet à la Région, Anne-Claire Tyssandier.
Par ailleurs, Vincent Roger occupera les fonctions de représentant de l’exécutif régional au sein du futur Comité d’organisation (COJO) de Paris 2024.
Dans le cadre de la candidature française, ces mêmes fonctions étaient jusqu’alors portées par Pierre-Yves Bournazel, ex-Délégué spécial chargé de Paris 2024 auprès de la Présidence.
Conseiller municipal du IVème arrondissement de Paris, Vincent Roger est actuellement membre des Commissions “Santé” et “Enseignement Supérieur et Recherche” au sein du Conseil Régional.

Au cours de sa rencontre avec les médias, et au-delà des questions institutionnelles, Valérie Pécresse est revenue sur son propre engagement dans la candidature – sur la question des transports notamment – et sur ses souvenirs-forts.
“Je retiens plusieurs moments dans cette campagne.
D’abord, lorsque l’on a lancé la dynamique des Jeux auprès de la population, j’ai par exemple fais venir des élèves de plusieurs lycées de Seine-Saint-Denis à la Philharmonie lors de la présentation du premier volet du dossier de candidature, en février 2016.
Ensuite, il y a eu la prise de position des athlètes qui se sont emparés de la candidature. N’oublions pas non plus des moments d’émotion, comme lorsque nous avons couru sur la Seine à l’occasion des Journées Olympiques.
Enfin, je retiens la visite de la Commission d’évaluation du CIO à Paris qui a été une très grande étape, car nous étions assez stressés par ce rendez-vous majeur” a enfin déclaré la Présidente de la Région auprès de “Sport & Société”.
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