JO 2024 : Derniers arbitrages pour le financement du projet de Paris 2024

Le 07 octobre prochain, les trois Villes Candidates encore en course pour l’organisation des Jeux d’été de 2024, devront présenter le second volet des dossiers techniques auprès du Comité International Olympique (CIO).

Ce volet – qui succèdera au premier déposé le 17 février 2016 – portera sur la gouvernance et les garanties financières, notamment en ce qui concerne l’aménagement des sites.

Tandis que Los Angeles (États-Unis) a annoncé hier plusieurs changements dans la structuration de son projet, Paris avait récemment organisé des rendez-vous au sommet de l’État pour discuter et finaliser le financement des installations.

Sur ce point, une nouvelle réunion se tiendra dans la matinée du mercredi 28 septembre, en présence notamment du Directeur Général de Paris 2024, Étienne Thobois, et du Préfet de la Région Île-de-France.

L’événement devrait être l’occasion de peaufiner les derniers réglages et arbitrages, même si la majeure partie des éléments a d’ores et déjà été actée.

Visuel du Village des Athlètes de Paris 2024 (Crédits - Paris 2024 / Luxigon)
Visuel du Village des Athlètes de Paris 2024 (Crédits – Paris 2024 / Luxigon)

Lors de l’étude d’opportunité d’une candidature en février 2015, les porteurs de Paris 2024 avaient planché sur un budget d’organisation (COJO) de 3,2 milliards d’euros – financé par la contribution du CIO à hauteur de 1,7 milliard de dollars (1,51 milliard d’euros), par la billetterie et par le programme des sponsors – et sur un budget hors-COJO de 3 milliards d’euros, dont 1 milliard pour des installations spécifiques aux Jeux.

Ce dernier budget devait être composé d’une participation des pouvoirs publics à hauteur de 50%, le reste étant à la charge du secteur privé.

Le 17 février, le volet du dossier de candidature relatif à la vision des Jeux, faisait d’ailleurs mention du financement des sites, en apportant quelques précisions :

“Le concept développé par Paris 2024 minimise les travaux d’infrastructure nécessaires pour les Jeux. Il atténue ainsi les risques liés au financement et à la livraison. La stratégie de financement de Paris 2024 s’inscrit parfaitement dans l’Agenda olympique 2020 : utilisation d’équipements sportifs existants de classe mondiale, recours à des sites temporaires dans des lieux emblématiques, construction limitées à de nouvelles infrastructures réellement utiles pour les populations locales.

Les investissements spécifiquement liés aux travaux d’infrastructure (sites de compétition et autres sites) nécessaires à l’organisation des Jeux sont estimés à 3 milliards d’euros, dont plus de la moitié dévolue à la construction du Village Olympique et Paralympique et du Village des Médias.

Le financement des Villages sera assuré par des fonds publics et des fonds privés, en fonction de l’utilisation finale des infrastructures. […] La construction du Centre Aquatique fera l’objet d’un financement public. Le financement de la nouvelle salle à Paris, Bercy Arena II, une salle multifonctionnelle qui accueillera les phases préliminaires de basketball et les compétitions de lutte, et prévue indépendamment de la candidature, est d’ores et déjà assuré dans le cadre de la programmation pluriannuelle d’investissement 2015-2020 de la Ville de Paris.

Les rénovations prévues sur des sites existants comme le Centre Principal des Médias, Roland Garros, ou le Grand Palais sont à la charge des propriétaires ou des exploitants”.

Les garanties qui seront soumises au CIO au début du mois d’octobre devraient a priori reprendre ces projections et la répartition de celles-ci.

Ainsi, la Ville de Paris mettra sur la table pas moins de 145 millions d’euros. Le Conseil de Paris formalisera cet engagement lors de sa prochaine séance, mardi 27 septembre.

Cette somme – qui sera répartie sur sept ans – sera mobilisée pour la construction du Centre Aquatique de Saint-Denis (21 millions d’euros) ou encore la rénovation de la Piscine de Marville destinée aux épreuves de water-polo (12,5 millions d’euros).

Ce vendredi, la Région Île-de-France – qui finance en grande partie le Stade nautique de Vaires-sur-Marne (aviron, canoë-kayak) – a également annoncé la mobilisation d’une enveloppe de 145 millions d’euros.

Les autres Collectivités Territoriales parties prenantes du projet olympique et paralympique devraient officialiser leur apport respectif prochainement, dans la foulée de l’engagement de l’État qui devrait s’élever à quelque 1 milliard d’euros.

Carte des sites olympiques de Paris 2024
Carte des sites olympiques de Paris 2024

Dans le cadre de la précédente candidature olympique et paralympique tricolore pour les Jeux d’été, Paris 2012 avait chiffré son budget-COJO à 2,65 milliards de dollars et son budget hors-COJO à 6,2 milliards de dollars.

Sur cette dernière somme, il avait alors été précisé que 2,2 milliards de dollars devaient spécifiquement permettre le financement des Jeux, avec par exemple 266,9 millions de dollars pour l’infrastructure de transport supplémentaire ; 299,9 millions pour la construction des sites ; un peu plus de 1 milliard pour le Village des Athlètes ; et 619,8 millions pour l’aménagement olympique.

L’État, la Région Île-de-France, et la Ville de Paris s’étaient notamment engagés dans le financement du Village des Athlètes sur le site des Batignolles (XVIIe arrondissement) à hauteur de 1,024 milliard de dollars.

En outre, afin de palier à un éventuel déficit, la candidature française avait apporté des garanties au CIO.

Le Rapport de la Commission d’évaluation avait ainsi précisé que “le gouvernement national a garanti la couverture d’un éventuel déficit.

Par ailleurs, des garanties spécifiques ont été fournies pour le financement d’infrastructures et d’équipements à hauteur de 1,28 milliard de dollars provenant de la Ville de Paris, 1,27 milliard de dollars de la Région Île-de-France et 985 millions de dollars du gouvernement français”.

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