Milan-Cortina 2026 : Une édition des Jeux d’hiver proche de la parité

Réunie ce vendredi 24 juin, la Commission Exécutive du Comité International Olympique (CIO) a approuvé le programme des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, marquant quelques évolutions dans les sports inscrits et un rapprochement vers la parité en termes de représentation hommes-femmes.

La joie de la délégation italienne après l’annonce de l’élection de Milan-Cortina 2026 comme Ville Hôte des Jeux d’hiver de 2026, le 24 juin 2019 (Crédits – CIO / Greg Martin)

Si les Jeux de Turin 2006 avaient enregistré un peu plus de 38% de représentation féminine, l’édition en préparation de Milan-Cortina 2026 devrait franchir un nouveau palier (47%), sans toutefois atteindre la stricte parité qui sera en revanche de rigueur, pour les Jeux d’été, lors des compétitions de Paris 2024.

Comme l’a en tout cas relevé le Président du CIO, Thomas Bach :

Nous avons fait des progrès significatifs afin de combler l’écart de participation entre les femmes et les hommes aux Jeux Olympiques d’hiver.

Nous nous sommes engagés à continuer à faire progresser la parité et les Jeux de Milan-Cortina 2026 seront une autre étape-clé dans cette entreprise.

Cette hausse s’explique grandement par l’effort porté par le CIO et les Fédérations Internationales depuis plusieurs années, effort qui se traduit en particulier par l’introduction d’épreuves féminines ou, à défaut, d’épreuves mixtes, ce qui conduit à un équilibrage progressif vis-à-vis des compétitions masculines.

(Crédits – Milano-Cortina 2026)

Aussi, et tout en intégrant ces éléments, des changements importants ont été actés lors de la réunion des membres de la Commission Exécutive du CIO, ce vendredi 24 juin à Lausanne (Suisse).

A l’aune des demandes formulées par les Fédérations Internationales, ladite Commission a ainsi statué sur une modulation des épreuves, en gardant toutefois à l’esprit la nécessité de rester sur un quota global d’athlètes à 2 900 et ce, conformément aux principes-clés édités lors des dernières réformes olympiques, parmi lesquelles, l’Agenda 2020+5, pour limiter les coûts d’organisation de l’événement.

Dès lors, et bien que 5 des 7 Fédérations Internationales des sports olympiques d’hiver aient pu proposer pas moins de 23 nouvelles épreuves et un quota supplémentaire de 359 participants – 113 hommes et 246 femmes -, l’instance olympique s’est in fine prononcé sur l’ajout de 8 nouvelles épreuves, avec par ailleurs la suppression d’une épreuve et le remplacement d’une autre, le tout, en maintenant le quota à 2 900 athlètes, soit 8 de plus que pour Pékin 2022.

Dans le détail, le programme olympique des Jeux de Milan-Cortina 2026 comprendra le ski alpinisme, dont l’admission en qualité de sport additionnel a été accordé l’an passé. Les épreuves seront au nombre de trois, avec un sprint hommes, un sprint femmes et un relais mixte.

Du côté du skeleton, la Commission Exécutive du CIO a pris la décision d’ajouter une épreuve par équipes mixtes, tandis que pour la luge, une épreuve de double féminin est annoncée, de même qu’une épreuve de double masculin, en remplacement d’une épreuve ouverte de double.

Sur le ski, trois nouvelles épreuves feront leur apparition aux Jeux de Milan-Cortina 2026, avec précisément, une épreuve individuelle de saut à ski grand tremplin pour les femmes, et deux épreuves de bosses en parallèle en ski acrobatique, l’une féminine, l’autre masculine. Toujours en ski, l’épreuve parallèle par équipes de ski alpin est en revanche écartée du programme.

Concernant les autres sports, à savoir le biathlon, le curling, le hockey-sur-glace et le patinage, aucun changement n’a été engagé par les autorités olympiques.

Thomas Bach, Président du CIO, et Giuseppe Sala, Maire de Milan, lors de la passation du drapeau olympique survenue dans le cadre de la Cérémonie de clôture des Jeux de Pékin 2022, dimanche 20 février 2022 (Crédits – IOC / Greg Martin)

Il est néanmoins à souligner la position délicate dans laquelle se trouve le combiné nordique – qui allie le ski de fond et le saut à ski – plus que jamais menacé d’être retiré du programme des Jeux à compter de l’édition hivernale de 2030, alors même qu’il figure au programme olympique depuis Chamonix 1924.

Comme l’a ainsi souligné le CIO dans un double constat sans équivoque possible :

La Commission Exécutive a […] fait le point sur le statut et les défis posés par le combiné nordique s’agissant de la représentation internationale, en particulier en dehors de l’Europe, lors des trois dernières éditions des Jeux Olympiques d’hiver.

Au cours de ces trois dernières éditions, les 27 médailles disponibles en combiné nordique ont été remportées par quatre CNO seulement.

En outre, le combiné nordique a de loin enregistré le plus faible taux d’audience pendant ces Jeux.

Aussi, il est à comprendre que le combiné nordique n’a sauvé sa place aux JO 2026 qu’au regard de l’imminence de la prochaine édition des Jeux, et des préparatifs d’entraînement déjà à l’œuvre du côté des compétiteurs.

En conséquence, il revient désormais aux instances dirigeantes de proposer une refonte du combiné nordique pour espérer en garantir le maintien sur l’édition, non-encore attribuée, des JO 2030. Un peu à l’image des trois sports pour l’heure écartés du programme olympique des Jeux d’été de LA 2028, des changements majeurs sont attendus de la part des acteurs concernés.

Ainsi que l’a exposé le CIO :

L’admission du combiné nordique au programme des Jeux Olympiques d’hiver de 2030 dépendra […] d’une évolution positive significative, notamment en ce qui concerne la participation et l’audience.

Vue de la Maison Olympique, siège du CIO à Lausanne, Suisse (Crédits – IOC / Greg Martin)

Parmi les autres sujets à l’ordre du jour des discussions de cette semaine, la Commission Exécutive du CIO a décidé de suivre les recommandations de la Commission du Programme Olympique en ajoutant, à titre provisoire, des épreuves masculines et féminines en combiné alpin.

Si un examen prochain sera mené, la Fédération Internationale de Ski et de Snowboard (FIS) va devoir travailler sur le format souhaité pour ces épreuves, avant qu’une décision ne soit prise par le CIO, au plus tard, en avril 2023.

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