Une quasi-juxtaposition des dates, un an plus tard. Ce lundi, les parties engagées pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 ont officialisé les nouvelles dates pour la tenue de l’événement planétaire au Japon.

Moins d’une semaine après l’annonce du report des Jeux d’ici 2021, les parties au projet ont communiqué ce lundi sur les futures échéances, avec la publication des dates relatives aux Cérémonies d’ouverture et de clôture.
Tandis que les Jeux Olympiques auront lieu du 23 juillet au 08 août 2021, les Jeux Paralympiques se dérouleront quant à eux du 24 août au 05 septembre 2021.
La décision a été actée à l’issue d’une conférence téléphonique réunissant notamment le Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, le Président du Comité d’Organisation des Jeux (TOCOG), Yoshiro Mori, la Gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, et la Ministre en charge des Jeux, Seiko Hashimoto.
En faisant le choix d’un report d’un an presque jour pour jour, le CIO et ses partenaires – dont le Comité International Paralympique (IPC), les Fédérations Internationales (FI) et les Comités Nationaux Olympiques (CNO) – ont pris une décision de logique qui permet un maintien de l’événement à des dates traditionnelles, là où certains avaient imaginé un report au printemps 2021.
Au-delà de la question symbolique, l’annonce des nouvelles dates assurera surtout une marge de manœuvre plus confortable pour l’ensemble des acteurs mobilisés et ce, dans la perspective des négociations à mener pour s’assurer de la pleine mobilisation des 43 sites olympiques et des 19 sites paralympiques, sans compter l’apport espéré du Village des Athlètes.

Mais même si les organisateurs ont tâché d’intercaler au mieux l’événement, le report de ces derniers va immanquablement entraîner un décalage d’autres compétitions programmées jusqu’alors dans le calendrier sportif international.
Cela concernera en particulier la Fédération Internationale d’Athlétisme (World Athletics) et celle de Natation (FINA) qui devaient organiser leurs Championnats du Monde à l’été 2021, respectivement à Eugene (Oregon, États-Unis) pour la première, et à Fukuoka (Japon) pour la seconde. Il n’empêche, pour preuve de l’étroite coopération entre tous les acteurs des JO 2020, les Fédérations précitées avaient anticipé pareil report, en faisant rapidement savoir qu’elles étaient disposées à envisager le déplacement de leurs propres événements afin de laisser la priorité aux Jeux.
Dans un communiqué publié dans la foulée de l’annonce olympique, World Athletics a d’ailleurs approuvé le choix des nouvelles dates, tout en rappelant la nécessaire adaptation dont chacun doit faire preuve au regard des circonstances exceptionnelles du moment :
Tout le monde doit être flexible et faire des compromis et à cette fin, nous travaillons désormais avec les organisateurs des Championnats du Monde d’Athlétisme à de nouvelles dates en 2022. Nous sommes également en discussion avec les organisateurs des Jeux du Commonwealth et des Championnats d’Europe.
Nous tenons à remercier le Comité d’Organisation Oregon 2021, leurs partenaires et les nôtres pour leur coopération et leur volonté d’explorer toutes les options possibles.
La prise en compte du calendrier international faisait d’ailleurs partie des trois critères mentionnés par le CIO pour parvenir à un accord sur les nouvelles dates.
A ce critère, l’institution de Lausanne (Suisse) avait aussi ajouté la protection des athlètes et des personnes impliquées dans les préparatifs et le déroulement des Jeux, ainsi que la sauvegarde des intérêts des athlètes, autrement dit, la possibilité pour ces derniers de s’entraîner convenablement à l’issue des mesures de confinement et de participer dans les conditions les plus adéquates possibles aux épreuves qualificatives que les Fédérations Internationales devront planifier.
Comme l’a justement précisé à ce sujet le Président du TOCOG, Yoshiro Mori :
Il faut du temps pour la sélection et la qualification des athlètes, ainsi que pour leur entraînement et leur préparation. Tout le monde était d’accord pour dire qu’un report des Jeux pendant les vacances d’été au Japon serait préférable.
Pour ce qui est du transport, des volontaires et de la billetterie aussi bien au Japon qu’à l’étranger, et pour faire face à la situation liée au Covid-19, nous avons pensé qu’il était préférable de reprogrammer les Jeux un an après la date prévue, soit à l’été 2021. Malgré le report des Jeux Olympiques et Paralympiques pour la première fois de l’histoire, et en dépit de diverses autres questions qui ont déjà été soulevées, le programme des épreuves est la pierre angulaire des préparatifs à venir. Je suis convaincu que cette décision permettra d’accélérer ces préparatifs.
Je tiens à remercier toutes les parties prenantes, notamment la Ville de Tokyo et le Gouvernement du Japon, pour le travail intensif qu’ils ont fourni en aussi peu de temps. Le Comité d’Organisation de Tokyo 2020 continuera sur cette lancée pour assurer le succès des Jeux l’année prochaine.
L’officialisation des nouvelles dates ne constitue pas l’issue du processus, bien au contraire.
Avec la reprogrammation désormais actée et engagée, les diverses parties vont à présent pouvoir s’engager dans la phase cruciale des négociations, même si de premiers accords ont été obtenus, notamment en ce qui concerne les sponsors olympiques, avec par exemple l’extension d’un an de contrats signés avec des partenaires mondiaux (Programme TOP) dont la coopération avec le CIO devait prendre fin en 2020.
Dès ce lundi matin, le TOCOG avait par ailleurs précisé les conséquences du report des Jeux sur certains programmes-clés, dont le Programme des Volontaires.
Concernant par ailleurs le choix de Sapporo comme hôte du marathon et des épreuves de marche pour palier aux fortes chaleurs estivales dans la capitale nippone, le report ne devrait pas avoir d’incidence sur cette localisation et ce, compte-tenu du coût qu’un énième changement pourrait engendrait.
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