JO 2030 : La Promenade des Anglais proposée pour la clôture des Jeux

Si la localisation de la Cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de 2030 n’est pas encore établie, le lieu de la clôture quant à lui se dessine du côté de Nice. Alors que l’Allianz Riviera apparaissait comme hôte légitime, la Promenade des Anglais a finalement été proposée pour offrir un cadre hors-stade spectaculaire.

Vue de la Promenade des Anglais à Nice, Alpes-Maritimes, France (Crédits – Office de Tourisme Métropolitain Nice Côte d’Azur)

A l’occasion de la visite de la Commission de Futur Hôte du Comité International Olympique (CIO) dans les Alpes françaises, le Maire de Nice a avancé ses pions en ce qui concerne le cluster niçois qui abritera l’ensemble des épreuves de glace dans le cadre des JO 2030, de même que la Cérémonie de clôture.

L’inspection olympique a d’ailleurs permis d’exposer un concept affiné pour les bords de la Méditerranée, la cité des Alpes-Maritimes proposant de fait l’Allianz Riviera pour abriter le tournoi masculin de hockey-sur-glace en lieu et place d’une Cérémonie de clôture désormais projetée sur l’iconique Promenade des Anglais.

Comme l’a en effet dévoilé le Premier Magistrat, Christian Estrosi :

Je ne vois pas pourquoi on se contenterait d’un stade, même s’il est très beau, pour accueillir la Cérémonie de clôture alors que l’on peut offrir la plus belle baie du monde et une Promenade qui peut accueillir 300 000 personnes.

On ne va pas se priver de faire la Cérémonie de clôture sur les bords de la Méditerranée.

Sur le modèle de ce que s’apprête à mettre en œuvre la capitale française pour les Jeux d’été de Paris 2024 le long de la Seine, Nice prévoit ici de sortir du cadre habituel d’une enceinte fermée pour gagner un cadre urbain qui, dans le cas présent, apportera des perspectives tant sur la ville – avec ses palmiers, ses hôtels et résidences du front de mer – que sur la Méditerranée.

Pour Nice, le choix de la Promenade des Anglaismeurtrie par un tragique attentat terroriste au soir des célébrations de la Fête Nationale, le 14 juillet 2016 – représente aussi la possibilité de valoriser aux yeux des spectateurs et téléspectateurs internationaux, un site majeur de la Côte d’Azur, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis 2021.

Vue de l’Allianz Riviera à Nice, Alpes-Maritimes, France, à l’occasion de la visite de la Commission de Futur Hôte du CIO dans l’optique des JO 2030, le 25 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

Au-delà de la cette nouvelle localisation, le cluster niçois fait donc aussi pivoter l’organisation d’une partie du tournoi de hockey-sur-glace.

Bien que celui-ci reste scindé en deux, entre tournoi masculin et tournoi féminin, la première composante se trouve désormais attendu dans l’écrin du club de football de l’OGC Nice, à savoir l’Allianz Riviera.

Au sein de l’équipement de 35 000 places édifié dans l’optique de l’EURO 2016 de football, deux patinoires couvertures vont dès lors sortir de terre de façon temporaire avant les JO 2030. Lors de l’événement planétaire, une structure principale de 15 500 places hébergera alors les rencontres du tournoi masculin, tandis qu’une structure annexe sera aménagée pour l’échauffement des compétiteurs.

En prévoyant la mobilisation du stade niçois pour l’accueil d’épreuves sportives, les porteurs de la candidature des Alpes françaises et les autorités locales écartent l’idée de construire un nouvel équipement pérenne de 12 000 places dans la Plaine du Var, tâchant de surcroît de respecter au mieux les recommandations du CIO qui encourage depuis quelques années l’utilisation de sites existants ou temporaires.

Visuel du futur Palais des Congrès de Nice, Alpes-Maritimes (Crédits – Ville de Nice)

En revanche, une nouvelle enceinte de 7 000 places devra tout de même être édifiée pour recevoir le tournoi féminin de hockey-sur-glace, mais en s’inscrivant dans un contexte sportif local où le besoin d’un tel équipement existe. Prévue pour être livrée au début de l’année 2029 non loin de l’Allianz Riviera, cette patinoire viendra ainsi remplacer la vétuste patinoire Jean Bouin et pourra, à l’issue de l’événement aux cinq anneaux, accueillir le club niçois avec une jauge réduite à 4 000 places.

Pour les autres compétitions de glace, le Palais des Expositions Acropolis – construit au milieu des années 1980 et rénové en 2011 – conserve sa place sur la carte des Jeux pour héberger le patinage artistique. L’enceinte – qui a d’ailleurs accueilli les Championnats du Monde de patinage artistique en 2012 et dont la jauge sera de 10 000 places pour les Jeux – devrait également contenir les épreuves de patinage de vitesse sur piste courte (short-track).

Équipement-phare de Nice, le Palais Nikaïa est pour sa part toujours proposé pour les épreuves de curling et ce, au moyen de l’installation d’une patinoire temporaire (4 600 places).

Concernant cette fois l’hébergement des futurs compétiteurs, un Village des Athlètes sera aménagé dans le secteur de la Plaine du Var, dans le cadre d’un vaste projet immobilier pensé indépendamment des Jeux, tandis que pour les médias enfin, le Marché d’Intérêt National (MIN) – Fleurs deviendra l’écrin éphémère du Centre International de Radio-Télévision (CIRTV ou IBC), le futur Palais des Congrès prévu sur le port d’ici 2025 devant pour sa part accueillir en son sein le Centre Principal de Presse (CPP ou MPC).

De gauche à droite, David Lappartient, Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) ; Christian Estrosi, Maire de Nice ; et Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, lors de la visite de la Commission de Futur Hôte du CIO dans l’optique des JO 2030, le 25 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

Ainsi que l’a résumé David Lappartient, Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et membre du CIO, jeudi 25 avril 2024 :

Nice s’inscrit parfaitement dans l’Agenda olympique qui vise à réduire les coûts.

Un site avec une belle compacité où l’on privilégie les transports en commun, avec en plus un aéroport international. Cela correspond parfaitement à la nouvelle vision du CIO.

Finalement, pour l’ensemble de la candidature des Alpes françaises, nous n’aurons qu’un seul équipement à construire. Pour les autres équipements existants, il faudra juste les moderniser.

Le Président de la Commission de Futur Hôte du CIO a lui-aussi apprécié la qualité du projet présenté par Nice pour les sports de glace.

Comme l’a notamment affirmé Karl Stoss :

Nice est une ville sportive, comme son Maire qui a été un grand champion.

Les transports locaux sont excellents, tout est à vingt minutes. Il n’y a pas d' »éléphant blanc » dans la nature. Le projet s’appuie sur des sites existants, c’est remarquable.

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