Tokyo 2020 : Inauguration officielle du Stade Olympique

La date avait été marquée au feutre rouge dans l’agenda des autorités nippones et des représentants du Comité d’Organisation des Jeux d’été 2020 (TOCOG). Un mois après l’achèvement officiel des travaux, le Stade Olympique de Tokyo (Japon) a été inauguré ce samedi 21 décembre.

Vue extérieure du Stade Olympique de Tokyo (Crédits – Japan Sport Council)

Au cours d’une soirée grandiose, les dizaines de milliers de spectateurs rassemblés dans les tribunes ont pu admirer les performances d’artistes en tenue traditionnelle, préfiguration de ce que sera la Cérémonie d’ouverture des Jeux, le 24 juillet prochain.

Les près de 68 000 personnes présentes ce samedi ont aussi pu applaudir des joueurs de l’équipe nationale de football et de rugby, avant d’accueillir une légende vivante de l’athlétisme, à savoir le Jamaïcain Usain Bolt.

Même si ce dernier – octuple Champion Olympique entre 2008 et 2016 – ne participera pas à la prochaine édition des Jeux, les officiels nippons ont tout de même tenu à ce qu’il contribue – par un tour de piste – à l’inauguration de l’écrin principal de Tokyo 2020, un stade dont l’aménagement a connu moult remous au cours des dernières années.

Vue de la structure en bois et acier de la toiture du Stade Olympique de Tokyo (Crédits – Japan Sport Council)

Construit sur les bases du Stade National qui fut hôte des Jeux en 1964, le Stade Olympique pensé par Kengo Kuma est désormais fin prêt à accueillir le monde.

Dès le 1er janvier 2020, l’enceinte abritera la finale de football de la 99ème Coupe de l’Empereur. Les épreuves tests en athlétisme suivront ensuite durant le printemps et ce, avant que les meilleurs athlètes de la planète n’investissent cette structure de bois et d’acier à partir du mois de juillet.

Résolument moderne, malgré une silhouette relativement classique par rapport au projet initial de Zaha Hadid, le Stade Olympique est un concentré de symboles.

Vue extérieure du Stade Olympique de Tokyo (Crédits – Japan Sport Council)

L’enceinte se compose ainsi de bois issus des 47 Préfectures du Japon. Une façon de démontrer l’union de tous les territoires nippons au service du sport et de l’esprit olympique. Une manière surtout de montrer au monde que les Jeux ont contribué à la reconstruction de l’archipel après le séisme et le tsunami du printemps 2011.

L’architecte Kengo Kuma a en outre souhaité aménager ce qui s’apparente à un véritable jardin suspendu. Tout autour de la coursive cerclant le Stade Olympique, et dénommée « Grove of the sky »Bosquet du ciel – pas moins de 47 000 plantes et arbustes de diverses espèces ont été installés. A cet aménagement paysager s’ajoute aussi une considération environnementale, avec en particulier l’installation de citernes pour la récupération et la réutilisation des eaux de pluie, ou encore la pose de panneaux photovoltaïques sur une partie de la toiture du Stade Olympique.

A l’extérieur toujours, l’aménagement des luminaires sur les parois de la structure assure une lumière douce dès la tombée de la nuit, comme un écho aux lanternes traditionnels nippones.

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A l’intérieur de l’enceinte cette fois, le confort des spectateurs a été pensé comme une priorité par les concepteurs du projet, notamment en ce qui concerne l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.

De fait, chacun pourra prendre place au cœur des tribunes dans des conditions optimales et ce, grâce à l’utilisation de robots Toyota pour répondre aux besoins des spectateurs. Ces derniers auront par ailleurs la possibilité de recharger téléphones et tablettes et, pour les personnes en fauteuil, les batteries de leur équipement grâce à des prises électriques disposées dans les tribunes.

A noter aussi que les accompagnateurs de personnes en situation de handicap pourront s’asseoir à leur côté, les emplacements réservés étant installés en parallèle de sièges classiques.

Le confort des spectateurs passera également par un système performant de ventilation pour atténuer les effets de la chaleur durant l’été.

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Pour permettre l’édification de cette structure dont le coût global s’est chiffré à 156,9 milliards de yens (1,29 milliard d’euros), jusqu’à 2 800 ouvriers se sont relayés quotidiennement sur le site entre le 1er décembre 2016 et le 30 novembre dernier.

Reste encore une double question en suspens : le devenir du Stade Olympique après les Jeux.

La problématique n’est pas encore tranchée et les autorités devront acter une solution jugée comme la plus adéquate. Cela pourrait donc passer par la mise en place d’une concession voire même par la vente pure et simple de l’enceinte. D’ici-là, les autorités tâcheront d’organiser de la meilleure des manières les deuxièmes Jeux d’été de l’histoire du Japon.

Vue de la piste d’athlétisme du Stade Olympique de Tokyo (Crédits – Japan Sport Council)

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