En début de semaine, la Ministre suédoise des Sports avait annoncé officiellement le soutien gouvernemental à l’égard de la candidature et du projet de Stockholm-Åre 2026. Aujourd’hui, le Premier Ministre a confirmé ce soutien, via un courrier adressé au Président du Comité International Olympique (CIO).
Dans cette lettre, Stefan Löfven fait expressément mention de l’appui gouvernemental pour l’ambition olympique et paralympique incarnée par un projet reposant, au-delà de la capitale Stockholm, sur la mobilisation de Åre, Falun et de la ville lettone de Sigulda.

Ce soutien – nécessaire pour toute candidature aux Jeux – permet ainsi de garantir que la Suède sera disposer à coopérer avec le Mouvement olympique et paralympique et le Comité d’Organisation afin d’assurer le succès des Jeux, avec notamment les problématiques-clés liées à la sécurité, à l’inclusion ou encore à la durabilité. Ce soutien gouvernemental consiste aussi à garantir que les autorités nationales respecteront les dispositions de la Charte Olympique dans le cadre des préparatifs organisationnels et bien entendu durant l’événement de 2026.
Dans un communiqué publié plus tôt, le gouvernement suédois avait précisé les contours des garanties fournies au CIO et au Comité de Candidature, en particulier en ce qui concerne la sécurité de l’événement. Comme l’énonce le texte officiel :
En vertu de la loi suédoise sur l’ordre public, l’organisateur est le principal responsable de la sécurité lors d’un événement. Seule une part mineure de la sécurité incombe aux autorités publiques.
Cela signifie que le Comité Olympique de Suède (SOK), en tant qu’organisateur, est responsable de la sécurité dans et autour des zones de compétition, tandis que les autorités publiques s’acquitteront de leur mission habituelle consistant à maintenir l’ordre public et la sécurité, c’est-à-dire, en dehors des zones de compétition.
En d’autres termes – et comme le mentionne d’ailleurs le Comité de Candidature dans le dossier technique transmis au CIO – Stockholm-Åre 2026 devra engager les services de sociétés de sécurité privée pour assurer la protection des personnes et des biens à l’intérieur des installations olympiques et paralympiques.
Si aucune donnée chiffrée n’a pour l’heure été communiquée, un effort de coordination entre les services étatiques et le Comité d’Organisation (COJO) sera impératif pour établir un plan d’actions sur la base évaluée des risques et des menaces. A ce titre, un commandement unifié chapeautera l’action autour de la sécurité des sites des Jeux d’une part (Secteur fonctionnel de la sécurité du COJO) et de la sécurité publique d’autre part (Département des opérations nationales).
Si la Suède venait à obtenir l’organisation des Jeux, l’installation de cette structure de commandement unifié sera effective dès la phase de planification et de préparation de l’événement. Durant cette même phase, le Département des opérations nationales aura un rôle de partenaire-conseil vis-à-vis du COJO.

Outre la sécurité, le communiqué gouvernemental précise également que l’État n’apportera pas de garantie financière propre comme il est pourtant de coutume dans le cadre d’un tel projet.
Ce choix résulte sans nul doute de la promesse du Comité de Candidature de s’appuyer exclusivement sur des fonds privés pour ce qui est du budget d’organisation aujourd’hui évalué à 13,14 milliards de couronnes suédoises (1,26 milliard d’euros) :
Le SOK n’a demandé aucune garantie financière de l’État pour les Jeux Olympiques.
Le gouvernement n’assume aucune responsabilité financière au-delà des fonctions publiques découlant de la réalisation des Jeux.
Cela diffère des précédentes offres suédoises pour les Jeux où il y avait une demande de subventions et de garanties et où, sur proposition du gouvernement, le Riksdag [Parlement suédois] devait approuver la délivrance de garanties financières de l’État.

Par ces subtilités, le gouvernement se cantonne dès lors à un strict rôle régalien avec une mission de maintien de l’ordre. In fine, le gouvernement soutient la candidature et le projet de Stockholm-Åre 2026 sans pour autant supporter les coûts et les dérives éventuelles.
Quelques semaines après la venue en Suède de la Commission d’évaluation du CIO, force est de constater que toutes les parties ont réussi à trouver un terrain d’entente adéquat dans l’intérêt de chacun.
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