JO 2026 : Rôles et responsabilités des parties, prochain défi de Stockholm-Åre

A l’issue de la visite de la Commission d’évaluation du Comité International Olympique (CIO) en Suède, la candidature de Stockholm-Åre 2026 est apparue renforcée, à la fois par les commentaires des membres de la Commission sur la durabilité du projet et par l’augmentation du soutien populaire.

Il n’empêche, malgré cet optimisme affiché, la candidature va encore devoir convaincre les autorités locales et nationales.

De fait, même si la Ministre de la Culture et des Sports, Amanda Lind, a eu l’occasion d’apporter une opinion personnelle interprétée comme un soutien au projet, ce dernier ne dispose toujours pas de garanties écrites formelles, indispensables pourtant à tout accord avec le CIO.

Conférence de presse de la Commission d’évaluation du CIO à Stockholm, samedi 16 mars 2019 (Crédits – Stockholm-Åre 2026)

Aussi, les semaines qui viennent s’annoncent particulièrement décisives et ce, alors que la Commission d’évaluation se prépare désormais à effectuer un séjour d’inspection en Italie pour étudier la candidature concurrente de Milan-Cortina d’Ampezzo 2026.

Au cours de la conférence de presse ayant clôturé la visite à Stockholm de la Commission d’évaluation, Octavian Morariu, a d’ailleurs parfaitement listé les points d’effort qui attendent à présent la candidature suédoise. Comme l’a ainsi mentionné le Président de la Commission :

Nous avons été informés, y compris de la part des autorités publiques, qu’il restait du travail à faire pour mieux définir les rôles et les responsabilités des différentes parties prenantes.

En d’autres termes, la candidature de Stockholm-Åre doit parvenir à définir la répartition des rôles entre les autorités locales et nationales, que ce soit en matière de sécurité ou de garanties financières.

Jusqu’à présent, la candidature est restée relativement évasive sur le sujet, se contentant simplement de préciser que l’organisation des Jeux n’aura aucun impact financier sur les municipalités engagées dans le projet :

Les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2026 sont financés par des fonds privés. Cela signifie qu’aucun soutien municipal ne sera nécessaire pour couvrir les coûts, et aucune garantie ne sera requise.

Le seul coût pour le contribuable concerne la sécurité extérieure, c’est-à-dire la police et le surcroît de travail des douanes. Pourtant, ce coût sera compensé par les revenus supplémentaires perçus par l’État au travers de la TVA et d’autres taxes lors des Jeux.

Le budget de la candidature suédoise s’élève à 13,14 milliards de couronnes, soit 1,25 milliard d’euros, avec une participation du CIO – via la contribution à la Ville Hôte – à hauteur de 49,6% (Crédits – Stockholm-Åre 2026 / Capture d’écran Sport & Société)

Les semaines qui viennent devraient donc permettre de clarifier les positionnements des uns et des autres, sans doute d’ici la mi-avril.

En janvier dernier, sans donner de date, Amanda Lind avait déjà évoqué le travail mené conjointement par le Comité de Candidatures et les services étatiques afin d’aboutir à une annonce officielle. Dans une interview pour un média suédois, la Ministre avait ainsi annoncé :

Nous prendrons une décision dès que possible, mais nous devons nous assurer de disposer de toutes les informations nécessaires et je sais que le Comité travaille actuellement sur diverses clarifications.

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