Initialement au nombre de cinq, les candidatures de la Suisse pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2026 ne sont désormais plus que quatre.
En septembre dernier, l’un des groupements candidats – représentant la Suisse Centrale – a décidé de quitter la course à l’investiture de Swiss Olympic.
A présent, les quatre projets restants sont en train d’être affinés et précisés, en particulier quant au choix stratégique de la Ville Candidate. Parmi les quatre projets, deux font figures de favoris : le Canton des Grisons – déjà candidat pour les JO 2022 – et l’alliance des Cantons de Vaud et du Valais.

Concernant le premier, le Parlement régional avait acté son soutien au projet dès le mois de décembre 2015. Le Gouvernement avait également apporté son appui ; un appui sur lequel il s’est à nouveau prononcé à la fin du mois de septembre, en évoquant notamment la question du financement de la candidature.
Ainsi, en comptant le processus interne et la campagne du Comité International Olympique (CIO) de deux ans, 25 millions de francs suisses (23,1 millions d’euros) seraient nécessaires pour conduire la candidature à son terme, soit jusqu’en 2019 et l’élection de la Ville Organisatrice des Jeux.
Sur ce montant, 24 millions (22,18 millions d’euros) devraient être apportés par le Gouvernement Fédéral, Swiss Olympic et le Canton des Grisons.
Abandonnée après le refus exprimé par la population dans le cadre d’un référendum, la précédente candidature des Grisons avait tout de même engagé une participation de 5,1 millions de francs suisses (4,7 millions d’euros).
Pour ce qui est du choix de la Ville Candidate qui portera officiellement les couleurs des Grisons auprès de Swiss Olympic, puis en cas de succès, du CIO, la localisation de Zurich semble la plus favorable. Toutefois, les élus locaux ne souhaitent pas une implication démesurée de leur ville et surtout des dépenses trop importantes.
Concrètement, Zurich n’apporterait pas de garanties financières et n’engagerait pas la construction de nouvelles installations. Le rôle de la ville se limiterait donc à l’utilisation du Stade du Letzigrund – hôte des Championnats d’Europe d’athlétisme en 2014 – et à l’apport des équipements sportifs existants.

La question de l’emplacement de la Ville Candidate semble bien moins problématique du côté de l’autre projet majeur pour la Suisse.
Avec le rapprochement des Cantons de Vaud et du Valais, quatre Villes pouvaient prétendre à être la cité candidate : Montreux, Sion, Crans-Montana et Lausanne.
A l’heure actuelle, deux sont encore dans la course (Montreux et Sion) ; Crans-Montana et Lausanne étant aujourd’hui en retrait. L’accueil à venir des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2020 pour Lausanne a sans doute pesé dans la balance.
Déjà candidate pour les JO de 1976, 2002 et surtout 2006, la ville de Sion (Canton du Valais) pourrait être légitime pour présenter une nouvelle fois un projet olympique et paralympique. Néanmoins, la concurrence de Montreux (Canton de Vaud) pourrait constituer un sérieux obstacle.
Un pré-projet de Village Olympique pourrait en tous cas permettre de départager les deux villes.
En effet, Christian Constantin – Président du FC Sion et porteur de l’ambition olympique du Valais – souhaite acquérir les terrains d’une friche industrielle de 130 hectares à Collombey. Une superficie largement suffisante pour édifier un Village des Athlètes et l’ensemble des services nécessaires aux Jeux dans un premier temps, et à la population locale dans un second temps.
Si la participation financière de chacune des parties prenantes doit encore être analysée, le soutien des autorités politiques est d’ores et déjà acquis. En novembre 2015, le Conseil d’État du Valais – organe exécutif du Canton – avait en effet adressé une lettre d’appui auprès de Swiss Olympic.
Il reste désormais moins de deux mois (15 décembre 2016) aux quatre projets helvètes – outre les Grisons et la Suisse Occidentale, deux projets multi-régionaux sont proposés – pour faire connaître les contours de chaque dossier auprès de Swiss Olympic.
Dès 2017, les choses sérieuses débuteront pour les différents projets, avec l’organisation de référendums locaux et les visites d’évaluation sous l’égide de la task-force mise en place en juin 2016.
Le Parlement du Sport de Swiss Olympic aura ensuite le dernier mot. Ce sera avant l’été 2017.
5 pensées