La candidature olympique de Paris 2024 a débuté sa campagne promotionnelle auprès de la population française mais également – et plus discrètement – auprès des dirigeants sportifs internationaux.
Ainsi, en marge des Championnats du Monde d’athlétisme de Pékin (22 au 30 août), des représentants de la candidature tricolore sont présents dans la capitale chinoise pour une double mission : encourager les athlètes français dans le cadre du Club France et promouvoir l’ambition olympique française pour l’organisation des Jeux d’été de 2024.
Parmi les représentants présents à Pékin, Denis Masseglia, Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Étienne Thobois, Directeur Général de l’Association Ambition Olympique et Paralympique et le Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, ont reçu, vendredi 21 août, la visite du nouveau Président de la Fédération Internationale d’Athlétisme (IAAF), Sebastian Coe.

Il ne faut toutefois pas y voir un quelconque signe de soutien à la candidature française, du moins, pas pour le moment.
L’ancien leader de la candidature victorieuse et de l’organisation de Londres 2012 s’est avant tout rendu au siège du Club France au titre de Président-élu de l’IAAF.
Un tel contact peut néanmoins s’avérer utile pour les responsables de Paris 2024 et ce, pour trois raisons :
- Seb Coe pourrait devenir membre du Comité International Olympique (CIO) au cours de l’année 2016,
- Il dispose d’une expérience indéniable dans la conduite d’une candidature olympique et pourrait en ce sens prodiguer de précieux conseils à l’équipe de Paris 2024,
- Il a été conseillé dans la course à la Présidence de l’IAAF, par Mike Lee. Ce dernier est également l’un des conseillers de la candidature française.
Pour le Président de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA), Bernard Amsalem, il serait d’ailleurs judicieux d’intégrer Sebastian Coe “comme conseiller”. Une proposition qui devrait cependant ne pas aboutir à un engagement formel.
“Il a réussi à avoir les JO 2012 alors que la candidature de Londres était complètement fichue un an plus tôt.
Il a su nous battre, même si ça nous a fait beaucoup de peine à l’époque. Il a cette capacité.
On peut travailler avec lui, il est très ouvert à ça » a notamment affirmé celui qui a perdu son pari d’obtenir l’un des quatre fauteuils de vice-Président de l’IAAF.

Quoiqu’il en soit, les responsables de la candidature de Paris vont poursuivre leur opération séduction dans la discrétion.
Pas question en effet de déballer le grand jeu alors que la course olympique n’a pas encore officiellement débuté et que les concurrents de la capitale française ne sont pas encore tous connus.
Dans l’immédiat, la candidature de Paris 2024 devrait sans doute être représentée lors des prochains Championnats du Monde d’aviron qui se dérouleront en France, sur le lac d’Aiguebelette, du 30 août au 06 septembre 2015. Elle devrait ensuite faire le déplacement au Royaume-Uni à l’occasion de la Coupe du Monde de Rugby 2015.
Un événement qui marquera d’ailleurs le départ de Bernard Lapasset, Président de World Rugby et patron de l’Association Ambition Olympique et Paralympique qui pilote la candidature parisienne.

Cette candidature devrait en tous cas suivre la politique édictée par Bernard Lapasset et récemment reprise par Denis Masseglia, interviewé par “Sport & Société” :
“Nous sommes bien partis, mais nous savons que la route sera longue, que nous avons de la concurrence, mais en même temps, on sait que nous avons des atouts pour nous. Il faut se concentrer sur nous, les autres il faut les respecter mais ne pas calquer notre attitude et notre stratégie sur ce que nos concurrents vont faire.
C’est comme une compétition sportive : il faut à la fois de la confiance en nos atouts – nous en avons – et de l’humilité pour respecter la concurrence qui est forte”.
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