Candidate ou postulante malheureuse à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver pour 1960 (Saint-Moritz), 1968 (Sion), 1976 (Sion), 1994 (Lausanne), 2002 (Sion), 2006 (Sion), 2010 (Berne) et 2022 (Davos / Saint-Moritz), la Suisse pourrait à nouveau tenter l’aventure pour l’échéance 2026.
Jusqu’à présent, Genève et Sion semblent être les deux villes les plus intéressées par l’événement sportif planétaire, mais un sursaut de Lausanne n’est pas à écarter et ce, d’autant plus si la Capitale Olympique venait à être désignée hôte des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2020, le 31 juillet prochain.

Lausanne est en effet candidate pour accueillir les JOJ d’hiver et dispose de sérieux atouts face à Brasov (Roumanie).
Outre son statut de Capitale Olympique – en raison de l’implantation centenaire du siège du Comité International Olympique (CIO), la ville possède des infrastructures sportives de qualité et présente un dossier solide reposant sur la construction d’équipements structurants pour le territoire.

Ainsi, Lausanne 2020 prévoit l’édification de “Vortex” sur le site du campus universitaire de Lausanne. Le Village Olympique pourrait alors accueillir 1 000 athlètes pour un coût d’aménagement de 175 millions de francs suisses (167,28 millions d’euros).
A l’issue des JOJ, le site deviendrait une vaste résidence étudiante comprenant 630 chambres, 475 studios et 50 appartements dans un environnement résolument moderne.

Au-delà de cet équipement majeur, Lausanne 2020 s’appuie aussi sur la requalification du Centre omnisports de Malley.
Baptisé “H2O”, le projet prévoit – dès 2017 – la construction d’une salle multifonctionnelle avec une patinoire de 10 000 places, une patinoire d’entraînement de 300 places, une patinoire extérieure mais également une piscine olympique (bassin de 50 mètres, fosse de plongeon, bassin aqua-ludique, pataugeoire) et des centres d’entraînement pour le tennis de table et l’escrime.

Le coût d’édification de la nouvelle structure est actuellement estimé à 208 millions de francs suisses (198,75 millions d’euros), sachant que l’ensemble du dispositif sportif prendrait place dans le cadre d’un quartier entièrement repensé.
D’autres investissements seraient par ailleurs nécessaires pour accueillir de manière optimale les JOJ 2020 et ce, pour un montant global de 420 millions de francs suisses (401,41 millions d’euros).

Ces différents chantiers à venir – certaines projets étant planifiés indépendamment de l’attribution des JOJ – laissent en tous cas ouverte la porte vers une éventuelle candidature olympique, de Lausanne ou d’une autre ville suisse.
Pour Jörg Schild, Président de Swiss Olympic toutefois, les moyens sont aujourd’hui exclusivement concentrés sur la candidature et le cas échéant, l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Cet événement, moins important que les JO et plus économe serait surtout une occasion de proposer des Jeux à taille humaine.
“Nous montrons régulièrement que nous savons organiser des événements importants. […]
Par contre, il est vrai que les grands pays démocratiques ne peuvent plus obtenir les Jeux Olympiques. A partir du moment où la population est appelée à voter, elle s’y oppose le plus souvent. On l’a vu dernièrement avec la candidature des Grisons 2022 ou encore à Munich ou Oslo. […]
Il y a toujours des gens qui trouvent bien d’organiser des JO. Il suffit de voir ce que Christian Constantin a dit à propos d’une candidature valaisanne pour 2026. Je lui ai juste dit de patienter pour l’instant, parce que tous nos efforts sont concentrés sur Lausanne 2020″ a notamment affirmé le patron du Comité Olympique Suisse dans une interview accordée à “20 Minutes”.
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