JO 2024 : Anne Hidalgo veut “une gouvernance simple Mouvement sportif – Ville de Paris”

Un mois avant le vote du Conseil de Paris qui doit officialiser la candidature olympique de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, la Maire de la capitale a adressé un courrier de deux pages au Président de la République.

Anne Hidalgo soumet ainsi à François Hollande, “les conditions et les garanties qu’il importe de réunir pour une candidature réussie de Paris”.

En trois points, l’élue municipale aborde d’abord la question – toujours délicate – de la gouvernance du Comité de Candidature avant d’évoquer la problématique – non moins importante – du financement de la campagne et le cas échéant du projet olympique.

“La dynamique humaine est centrale. Pendant ces six mois qui nous séparent de la décision finale, l’un de nos objectifs sera de préparer un Comité de Candidature et sa gouvernance.

Nous partageons tous, aujourd’hui, la conviction que le Mouvement sportif doit en être le leader.

Il nous appartient dorénavant de résoudre efficacement la place et le rôle des autres acteurs et notamment des collectivités publiques. Je vous l’ai déjà exprimé, je reste convaincue que nous ne pouvons pas reproduire le fonctionnement en collégialité permanente tel que conçu dans les précédentes candidatures de Paris.

C’est la raison pour laquelle je souhaite votre soutien pour élaborer une gouvernance simple Mouvement sportif – Ville de Paris, Paris entraînant les autres collectivités regroupées dans un Comité des territoires que j’aurais à cœur de présider” estime et propose Anne Hidalgo.

Cela confirme donc la volonté partagée de laisser au Mouvement olympique français la direction du projet, Bernard Lapasset, Président du Comité Français du Sport International (CFSI) et Tony Estanguet, membre français du Comité International Olympique (CIO) étant les deux personnalités les plus susceptibles de porter cette ambition.

Anne Hidalgo souhaite, à juste titre, conserver une certaine prérogative – la ville étant celle qui présente la candidature aux yeux du CIO – mais ne sera toutefois pas en toute première ligne comme avait pu l’être son prédécesseur à l’Hôtel de Ville et ancien mentor, Bertrand Delanoë (JO 2012).

Mais au-delà de la question de la gouvernance de la candidature, la Maire de Paris se penche longuement sur la problématique du coût de la candidature et des Jeux.

“La sobriété volontariste présentée dans le rapport d’opportunité concernant les coûts doit être notre fil rouge tout au long de cette deuxième séquence.

Qu’il s’agisse de la campagne à mener pendant deux ans pour la candidature, mais aussi du projet lui-même, la question des financements sera déterminante. Dès lors, veiller, dès l’été 2015, à la création d’un fonds à la Caisse des Dépôts et Consignations doté de financements publics et privés me semble une priorité.

S’agissant des financements publics, le rôle et le niveau de contribution de l’État seront essentiels pour permettre à Paris de s’investir sereinement et d’impliquer les Parisiens […].

Cette responsabilité nouvelle d’une candidature de Paris aux Jeux de 2024 n’était pas inscrite dans mon programme municipal. Son impact financier sur la collectivité ne doit pas menacer la mise en œuvre des réalisations de la mandature.

Pour y parvenir, je vous propose de stabiliser les dotations de l’État et les dispositifs de péréquation, respectivement au niveau de 2017 et de 2016, de réorienter les dépenses parisiennes de péréquation vers la Métropole, de mettre en place des dispositifs de financement à taux zéro pour les équipements et les infrastructures nécessaires aux Jeux par des prêts”.

Si Anne Hidalgo se montre précise concernant le modèle de financement de la candidature et du projet, elle se veut également déterminée à voir se réaliser l’un des projets majeurs de sa mandature : la modernisation et l’extension du stade de Roland Garros.

Pièce-maitresse d’une candidature aux JO, ce site prestigieux du XVIe arrondissement de Paris, est néanmoins au centre d’une querelle persistante entre partisans de l’extension vers les Serres d’Auteuil (Fédération Française de Tennis) et opposants qui préfèrent miser sur un prolongement au-dessus de l’autoroute A 13.

Pour Anne Hidalgo, il est dès lors “urgent de lancer les travaux de Roland Garros. Si le projet de la FFT n’obtient pas d’ici avril les autorisations nécessaires, une réelle menace pèsera sur le dossier de candidature de Paris. Je compte sur votre soutien”.

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