Aménagée à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville 1992, la Halle Olympique connaît actuellement un vaste chantier de rénovation et de modernisation qui doit aboutir à une réouverture du site à l’automne 2015.
De nombreux événements sportifs et culturels seront dès lors organisés avec en point d’orgue, l’accueil du Championnat du Monde de handball masculin en janvier 2017, dans une configuration de 7 100 places.
A quelques mois de la réouverture de cette aréna, Fabien Demont, Directeur du département Sport et Culture de la Communauté de Communes de la région d’Albertville (CoRAL), a accepté de répondre aux questions de Sport & Société.
– La Halle Olympique d’Albertville rouvrira ses portes d’ici la fin de l’année, marquant ainsi son renouveau après plusieurs années au service de la collectivité et après avoir accueilli une partie des épreuves des JO 1992.
Outre le Mondial de handball 2017, quelle est aujourd’hui l’ambition de cette salle qui s’inscrit comme une nouvelle aréna dans le paysage sportif hexagonal ?
Au-delà des événements sportifs, la Halle Olympique doit devenir un véritable outil de développement économique.
Pierre angulaire du Campus Olympique, au sein duquel le Centre National de Ski de Haut Niveau sera bientôt construit, la Halle Olympique offrira visibilité, dynamisme et attractivité autour des activités sportives, outdoor, de loisirs.
De par ses dimensions (espace événementiel ‘vide’ de 5 000 m² au sol), elle permet aussi d’accueillir activités culturelles et sportives.
– Albertville a profité de l’organisation des Jeux pour se doter d’équipements sportifs mais aussi urbanistiques performants (axes routiers rénovés…).
Quel bilan peut-on tirer des investissements réalisés il y a plus de vingt ans ?
Sans ses investissements qui l’ont équipé (autoroute, hôpital…), la Tarentaise serait beaucoup moins attractive et performante d’un point de vue touristique. Il faut savoir que le ski représente plus de 50% de la richesse du département.
Cela a aussi permis d’équiper le territoire d’équipements culturels (Dôme Théâtre) et scolaires.
– La Ville et la Communauté de Communes travaillent en étroite coopération depuis la clôture des JO 1992 afin de gérer l’héritage de l’événement.
A combien se chiffre l’entretien annuel des installations issues des Jeux et quelle est la répartition des investissements entre les différentes parties prenantes ?
Depuis 2005, la gestion (entretien et investissement) de la Halle Olympique relève de la CoRAL.
Le budget de fonctionnement de la Halle Olympique s’élevait avant rénovation à 1 million d’euros, dont 600 000 euros à la charge de la CoRAL. Par un jeu de ‘compensation’, la Ville d’Albertville portait de ces 600 000 euros, environ 40% de mémoire.
A la réouverture, le coût à la charge de la collectivité devrait être moindre.
– En juillet 2011, la candidature olympique d’Annecy 2018 a été sèchement recalée par les membres du Comité International Olympique (CIO).
Selon vous, pourquoi Albertville ne s’était-elle pas présentée dans la course à l’investiture française ?
Les JO sont entrés dans une ère où les petites villes n’ont malheureusement plus leur place. L’on parle même de candidatures à l’échelle de plusieurs villes désormais…
En outre, les villes ayant accueilli deux fois les JO sont très rares…
– Quel regard portez-vous sur l’éventuelle candidature olympique de Paris pour l’organisation des Jeux d’été de 2024 ?
Créons une volonté du monde sportif dans son ensemble puis du pays, avant de parler de candidature.