La saison hivernale Nord-Américaine va être marquée cette année, comme de coutume, par les rencontres de hockey-sur-glace en plein air. Demain, les Blackhawks de Chicago affronteront ainsi les Capitals de Washington (District of Columbia) au cœur du Nationals Park.
Hôte de la Bridgestone NHL Winter Classic 2015, le stade de la capitale fédérale des États-Unis est une institution dans le monde sportif depuis son ouverture en 2008.
Aménagé sur une ancienne zone industrielle, le Nationals Park (42 000 places) a contribué au renouveau du quartier et devrait maintenir ce niveau encore pour plusieurs années, en particulier si Washington DC est sélectionnée pour être Ville Requérante à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Le stade pourrait alors être associé au projet et être de ce fait, l’une des pièces maitresses du dispositif américain.
Mais avant cela, le Nationals Park va avoir la capacité de démontrer sa multifonctionnalité ainsi que sa qualité environnementale. En accueillant la Bridgestone NHL Winter Classic 2015 – et en succédant au Michigan Stadium -, le Nationals Park a fait appel à une société spécialisée afin de contrebalancer l’empreinte carbone de l’aménagement d’une patinoire et des équipements connexes.
La production d’électricité mais aussi d’eau pour alimenter la structure a en effet été l’un des enjeux majeurs des organisateurs qui se sont associés pour l’occasion avec Constellation, entreprise spécialisée dans le développement des énergies renouvelables.
Cette dernière proposera de fait d’assurer les besoins énergétiques du stade au travers d’un investissement dans les énergies propres – éolien ou biomasse – équivalent aux émissions carbone générées par l’organisation de la rencontre sportive.
Outre cet investissement, le Nationals Park va pouvoir miser sur ses éléments structurants qui en font l’un des stades américains les mieux équipés en terme de conception environnementale et durable.
Certifiée LEED US Green Building Council (argent) lors de son inauguration, l’enceinte de baseball dispose par exemple d’un système indépendant de récupération des eaux pluviales ainsi qu’un système de filtrage des eaux destinés à l’entretien du stade.
Cet équipement répond à un souci de protection de l’environnement et de la rivière Anacostia située non loin du stade, rivière qui est d’ailleurs déjà au cœur du projet olympique de Washington DC.
Le stade est également doté d’écrans d’affichage fonctionnant avec la technologie LED, ce qui permet une économie d’énergie importante lors de chaque rencontre sportive.
Mais au-delà de toutes ces techniques développées depuis 2008, le Nationals Park est un stade dont la construction – pour un coût de 611 millions de dollars (503 millions d’euros) – a été mûrement réfléchie, notamment en ce qui concerne les données environnementales et ce, à l’instar d’ailleurs de la plupart des nouveaux stades américains comme le Levi’s Stadium de Santa Clara (Californie).
L’aménagement intérieur de l’enceinte sportive a ainsi mobilisé des matériaux recyclés mais encore des éléments de construction sélectionnés sur le territoire régional ou issus de l’ancienne friche industrielle.
L’aménagement extérieur n’a pas été oublié, bien au contraire, puisqu’il répond lui aussi à un souci environnemental. Plusieurs lignes de bus ont été proposées pour desservir le Nationals Park, de même que des pistes cyclables.
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