JO 2024 : Le Vatican associé au projet olympique de Rome ?

Au lendemain de l’annonce officielle de la candidature olympique de Rome à l’organisation des Jeux d’été de 2024, plusieurs villes italiennes espèrent être associées à l’élaboration du projet qui devra ensuite être déposé au Comité International Olympique (CIO), d’ici septembre 2015.

Mais outre les sollicitations – logiques – de villes comme Florence, l’intérêt potentiel du Vatican pour la manifestation olympique apparaît comme un élément d’autant plus original.

En effet, le Cardinal portugais José Saraiva Martins, cité par le quotidien “Quotidiano Nazionale”, estime qu’une coopération entre le Saint-Siège – État souverain – et la capitale italienne, serait “une excellente idée que le Pape François pourrait approuver.

Cela ne s’est jamais fait, mais l’Église a toujours encouragé le sport comme vecteur de valeurs saines”.

Vatican - jardins

Celui qui a occupé les fonctions de Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints imagine d’ailleurs la mobilisation des jardins du Vatican ou encore les pourtours de la résidence papale de Castel Gandolfo située à 25 kilomètres de Rome.

Ces deux espaces pourraient offrir un cadre à la fois prestigieux et majestueux au projet olympique italien, en particulier pour les épreuves de tir-à-l’arc. Reste évidemment à convaincre les sceptiques mais surtout le Pape.

L’idée d’une coopération pourrait prochainement être abordée entre le Souverain Pontife et le Président du Conseil italien, Matteo Renzi et ce, en marge de la Messe des Athlètes qui se déroulera au cœur de la Basilique Saint-Pierre, le 19 décembre.

Vatican - jardins de Castel Gandolfo

Au-delà du Vatican, d’autres territoires ambitionnent d’accueillir les épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques, dans une formule misant sur l’utilisation des installations existantes entre le Foro Italico de Rome et les sites décentralisés dans les différentes provinces.

Le Maire de Florence, Dario Nardella, propose ainsi l’organisation des épreuves de cyclisme dans sa ville, tandis que Naples pourrait accueillir les compétitions de voile et Milan, une partie du tournoi de basketball.

Comme l’a précisé hier Matteo Renzi, “toutes les villes peuvent être impliquées, le Comité Olympique Italien (CONI) décidera”.

JO 2024 - Italie

Il faut dire qu’avec l’adoption récente de la réforme Agenda 2020, le CIO vante la réutilisation d’infrastructures déjà bâties tout en limitant la construction de nouvelles enceintes sportives.

Cet élément est par ailleurs renforcé par la possibilité nouvelle accordée aux villes intéressées par les JO, de s’associer à d’autres territoires et ce, dans un souci de coûts d’aménagements.

Illustrations :
– Vue des jardins du Vatican (Crédits – Site officiel)
– Vue des jardins de la résidence de Castel Gandolfo (Crédits – Site officiel)
– Carte des villes éventuellement associées au projet de Rome (Crédits – Gazzetta Dello Sport)

3 pensées

  1. La Vatican, un choix audacieux et pertinent. Les Jardins et sites extérieurs pourraient en effet être un cadre très élégant et original pour accueillir de telles épreuves. Plusieurs villes y ont recourt, notamment à l’occasion de Championnats du Monde, où des compétitions se tiennent en plein cœur de la ville.

    Le projet est intéressant, d’autant plus que cela ne remettrait pas en cause la venue de tourisme puisque les épreuves seraient toujours à Rome. Et le Vatican se ferait une excellente publicité (non pas qu’elle en est besoin, mais l’image jeune et sportive jouera indéniablement en sa faveur).

    Pour ce qui est de convaincre, il faudra peser le pour et le contre. En terme d’images, de jeunesse et de sport, cela ne leur apporterait que du positif. D’ailleurs, le présent Pape François est un fervent amateur de football et de sport en général, et il a même bénit le Drapeau des JO de 2016. Maintenant, c’est plus la question de la logistique (voire de la sécurité) qui est plus délicate. Sans parler d’un problème qui touchera davantage les sportifs mêmes : accepteraient-ils tous de concourir dans cette enceinte sacrée (même s’ils sont athées ou de confessions religieuse différente) ? La question mérite d’être posée, malgré les valeurs plus neutres du CIO et que les sportifs sont censés respecter également.

    Le projet me paraît malgré cela plus envisageable compte tenu de la proximité géographique : pour le village des athlètes (qui devra voir son concept évoluer si les JO sont plus éclatés sur un pays), il sera bien plus simple de faire le trajet jusqu’au Vatican que de traverser la moitié du pays ou un segment de mer…

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