JO d’hiver : Lausanne se positionne dans l’optique d’un projet helvète

La Ville Hôte des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2020 pourrait, dix ans plus tard, accueillir une partie des compétitions de même que la Cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de 2030 dans le cas, bien sûr, où la Suisse déposerait une candidature et serait par la suite désignée pour organiser cette édition.

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de Lausanne 2020 à la Vaudoise aréna, le 09 janvier 2020 (Crédits – IOC / Christophe Moratal)

La « Capitale Olympique » sera-t-elle bientôt une Ville Olympique des Jeux d’hiver ?

Alors que Swiss Olympic conduit depuis le printemps une réflexion autour d’une possible candidature pour les Jeux de 2030, 2034 ou 2038 – en tenant compte de la nouvelle approche du Comité International Olympique (CIO) sur les candidatures et les conditions d’établissement de ces dernières – Lausanne pourrait en effet être en bonne position pour incarner une partie de l’ambition helvète.

Concrètement, en se fondant sur l’héritage des JOJ d’hiver 2020, la cité des bords du Lac Léman pourrait être en mesure d’accueillir les épreuves de patinage artistique, ainsi que les compétitions de patinage de vitesse sur piste courte (short-track). Pour cela, la Vaudoise aréna serait en toute logique sollicitée, la principale patinoire du complexe sportif inauguré en 2019 sur la commune de Prilly pouvant accueillir jusqu’à 9 600 spectateurs.

Surtout, Lausanne serait susceptible de recevoir sur son territoire la Cérémonie d’ouverture des Jeux.

Pour permettre la tenue de cette manifestation d’ampleur marquant le début en grande pompe de la quinzaine olympique, le Stade de la Tuilière, au nord de la ville, serait le lieu propice. Ouvert en 2020, l’équipement offre une jauge de 12 500 places en configuration football et s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet urbain incluant l’arrivée du terminus de la future ligne du métro M3.

Inauguration du Stade de la Tuilière à Lausanne, Suisse, le 29 novembre 2020 (Crédits – Marino Trotta / Ville de Lausanne)

Ces pistes – évoquées ces dernières semaines par le quotidien régional 24 Heures – constituent des éléments discutés dans le cadre de l’étude de faisabilité menée par Swiss Olympic et ses partenaires pour définir les contours d’un projet pensé à l’échelle du pays.

Conscient des défis posés par l’organisation des Jeux et à l’aune des échecs passés, l’institution olympique helvète mise en effet sur un concept d’un genre nouveau, balayant ouvertement le principe historique de « Ville Hôte » pour lui préférer celui de « Pays Hôte ».

Outre Lausanne, plusieurs villes et cantons seraient dès lors mobilisés, à l’instar de St-Moritz, Zurich, Berne, Davos, ou encore le domaine skiable de renommée mondiale, Crans Montana, pour l’accueil des épreuves de ski alpin.

La pluralité des sites s’explique par ailleurs par la volonté de minimiser les dépenses et de s’appuyer sur des infrastructures existantes ou temporaires déjà engagées dans la tenue d’événements sportifs majeurs ou en passe de l’être.

Il faut dire que la Suisse est appelée à accueillir nombre de grands rendez-vous internationaux au cours des prochaines années, comme les Mondiaux de bobsleigh / skeleton en 2023, curling masculin en 2024, biathlon en 2025, snowboard / ski freestyle en 2025, hockey-sur-glace masculin en 2026, ou encore ski alpin en 2027.

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