En dépit d’une opposition populaire qui estime que de possibles dérives (crime organisé, addiction, etc…) ne sont pas à écarter, le Parlement nippon a voté la semaine dernière en faveur de la légalisation des casinos sur le territoire du Japon.
Les autorités pensent en effet que l’ouverture de tels complexes pourraient générer l’afflux de dizaines de millions de touristes d’ici 2020, année où le pays organisera les Jeux Olympiques et Paralympiques.

Cette fenêtre de tir à multiples enjeux n’a donc pas été choisie au hasard par le Gouvernement de Shinzo Abe.
Le développement des premiers casinos devrait permettre d’accroître encore davantage la manne financière représentée par les activités de jeux.
Les promoteurs attendent en tout cas le bon moment pour investir massivement au pays du Soleil Levant.
A titre d’exemple, l’entreprise MGM Resorts s’est dite prête – via son Président James Murren – à investir entre 500 milliards et 1 000 milliards de yens (4,08 à 8,17 milliards d’euros) dans l’aménagement d’un complexe regroupant tout à la fois casinos, hôtels et lieux de conférences à Tokyo, Osaka ou Yokohama.
Les différents jeux d’argent (courses de chevaux, courses de bateaux, etc…) représentent déjà un marché de quelques 26 000 milliards de yens, soit plus de 212 milliards d’euros chaque année. En taxant les futurs complexes, les autorités nippones pourraient donc obtenir de nouvelles recettes non-négligeables pour l’économie du pays.
Cette dernière entend par ailleurs bénéficier des préparatifs d’organisation des Jeux. Là encore, les sommes envisagées sont colossales.
Selon une étude menée par le Mizuho Research Institute en octobre 2014, le Produit Intérieur Brut (PIB) du Japon pourrait croître de 36 000 milliards de yens sur la période 2015-2020, soit 294 milliards d’euros, grâce aux préparatifs olympiques et aux réformes du Gouvernement de Shinzo Abe.