La chaîne olympique conclut ses premiers partenariats avec les Fédérations Internationales

Plateforme numérique mondiale, la future chaîne olympique est l’un des apports de la réforme olympique “Agenda 2020”. Une fois opérationnelle, la chaîne diffusera les activités du Mouvement olympique sur Internet bien sûr, mais aussi sur applications mobiles et sur tablettes.

L’un des objectifs du Comité International Olympique (CIO) est de proposer au plus grand nombre, une exposition régulière consacrée aux sports inscrits au programme olympique ainsi qu’aux athlètes et ce, quelque soit la discipline sportive. Surtout, il s’agira ici de proposer un contenu multi-sport au-delà du seul créneau des Jeux, d’où une diffusion 365 jours par an et 24h sur 24.

La plateforme sera aussi une base de données importante quant à la diffusion d’archives olympiques, venant ainsi en complément des supports papier existants. Des programmes éducatifs à destination du jeune public sera par ailleurs proposé, notamment sur les thématiques liées à la santé, à la nutrition, à la durabilité, etc…

A ce jour, la société Olympic Channel Services (OCS) a en tous cas annoncé la signature de 27 accords de coopération avec des Fédérations Internationales (FI) afin de créer le contenu nécessaire à la mise en œuvre de la chaîne olympique.

Thomas Bach, Président du Comité International Olympique (Crédits - IOC / C. Moratal)
Thomas Bach, Président du Comité International Olympique (Crédits – IOC / C. Moratal)

“Les préparatifs pour le lancement de la chaîne olympique sont en bonne voie et l’annonce de ces accords de coopération avec nos partenaires, les Fédérations Internationales, est une autre étape importante.

Nous devrions faire d’autres annonces de collaboration avec d’autres Fédérations Internationales et parties prenantes dans un avenir proche.

La production de contenus a commencé, la technologie et les plateformes sont actuellement testées, et l’énergie et l’enthousiasme sont de plus en plus palpables ici au sein de l’équipe de la chaîne olympique alors que nous préparons le lancement pour cette année” a commenté Mark Parkman, Directeur Général de la société OCS.

Liste des 27 premières Fédérations Internationales ayant signé un accord de coopération :

  • Fédération Mondiale de Badminton (BWF),
  • Fédération Internationale de Basketball (FIBA),
  • Fédération Internationale de Bobsleigh et de Skeleton (IBSF),
  • Association Internationale de Boxe (AIBA),
  • Fédération Internationale de Canoë (ICF),
  • Fédération Equestre Internationale (FEI),
  • Fédération Internationale d’Escrime (FIE),
  • Fédération Internationale de Golf (IGF),
  • Fédération Internationale de Gymnastique (FIG),
  • Fédération Internationale de Hockey (FIH),
  • Fédération Internationale de Hockey-sur-glace (IIHF),
  • Fédération Internationale de Judo (IJF),
  • Union Internationale de Pentathlon Moderne (UIPM),
  • Fédération Internationale de Tir Sportif (ISSF),
  • Fédération Internationale de Ski (FIS),
  • Fédération Internationale de Natation (FINA),
  • Fédération Internationale de Tennis de Table (ITTF),
  • Fédération Internationale de Tennis (ITF),
  • Fédération Internationale de Triathlon (ITU),
  • Fédération Internationale d’Haltérophilie (IWF),
  • Fédération Mondiale de Lutte (UWW),
  • Fédération Mondiale de Tir à l’arc / World Archery (WA),
  • Fédération Mondiale de Curling (WCF),
  • Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron (FISA),
  • Fédération Mondiale de Rugby / World Rugby (WR),
  • Fédération Internationale de Voile / World Sailing (WS),
  • Fédération Mondiale de Taekwondo (WTF).

Si ces Fédérations représentent déjà des sports majeurs du fait du nombre de licenciés ou de l’exposition médiatique internationale, il est toutefois à noter l’absence de deux poids lourds dans le cadre de cette première vague d’accords de coopération : la Fédération Internationale d’Athlétisme (IAAF) et la Fédération Internationale de Football (FIFA).

Cette absence – significative – n’est peut-être pas un hasard à l’heure où soupçons et enquêtes judiciaires se poursuivent quant à la gestion des présidences passées ou à des pratiques que le CIO entend bannir.

En ne signant pas encore d’accords avec ces deux puissantes Fédérations, le CIO envoie un double message, à destination desdites Fédérations qui doivent se moderniser, mais aussi à l’égard de l’opinion publique.

L’institution olympique est prête à innover et à proposer de nouveaux contenus numériques, mais elle n’est sans doute pas disposer à signer des accords certes profitables mais qui aurait, a posteriori, un goût amer.

Loin du gigantisme qui prévalait un temps au CIO, ce choix peut aujourd’hui surprendre. Les temps changent.

Thomas Bach veut apposer son empreinte sur l’institution centenaire et se démarquer ainsi de deux de ses emblématiques prédécesseurs : Jacques Rogge (2001-2013), mais surtout le controversé Juan Antonio Samaranch (1980-2001).

Cette volonté de changement – qui s’exprime aussi dans la lutte contre le dopage – perdurera-t-elle ? L’avenir le dira.

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