A moins de six mois de l’ouverture des premiers Jeux Olympiques et Paralympiques organisés sur le sol Sud-Américain, les autorités se voient contraintes d’affronter une menace sanitaire sérieuse. Son nom ? Zika.

Ainsi, les pouvoirs publics brésiliens ont récemment mis en garde les touristes étrangers face aux conséquences du virus. La Présidente Dilma Rousseff s’est même exprimée pour déconseiller aux femmes enceintes de faire le déplacement à Rio de Janeiro à l’occasion des Jeux d’été de 2016.
Il faut dire que les femmes enceintes et les nourrissons sont particulièrement exposés aux piqures d’un moustique responsable de plusieurs milliers d’infections en Amérique du Sud. Ainsi, selon les dernières données, près de 4 000 nouveaux-nés auraient déjà été frappés par l’insecte qui effraie aujourd’hui population et autorités politiques et médicales.
Le Brésil est l’un des pays les plus exposés et les plus touchés par ce virus. D’après une enquête du quotidien “Le Monde”, 70% des mères d’enfants atteints de microcéphalie vivent d’ailleurs dans une extrême pauvreté et pas moins de 1 447 cas ont été signalés uniquement dans la région du Nordeste.

Mais au-delà de la problématique sanitaire et sociale que représente le virus Zika – 1,5 million de personnes sont infectées au Brésil -, les autorités locales s’inquiètent aujourd’hui des possibles répercussions sur l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Événement majeur du sport mondial, les Jeux pourraient en effet être touchés de manière indirecte, avec par exemple une assistance moins nombreuse que prévue dans les arènes et les stades, voire même par l’absence de certaines délégations étrangères.
Sur ce point, le Comité Olympique des États-Unis (USOC) – qui enverra l’un des contingents d’athlètes parmi les plus importants de l’Olympiade – a publié un bref communiqué ce lundi soir et ce, afin de dissiper les doutes et les craintes véhiculés dans la presse internationale au cours des dernières heures.
“Les informations faisant état d’une recommandation de l’USOC pour reconsidérer la participation des athlètes américains à Rio sont inexactes.
L’équipe américaine attend avec impatience les Jeux et n’a pas et n’aura pas l’intention d’empêcher les athlètes de concourir pour leur pays si évidemment ils obtiennent leur qualification.
Les informations erronées qui ont été diffusées concernent une discussion interne entre les dirigeants sportifs américains et les employés de l’institution face aux risques potentiels de déplacements dans les régions infectées par le virus Zika” a ainsi déclaré Patrick Sandusky, porte-parole de l’USOC.

Même si la participation américaine ne semble pas être remise en cause à l’heure actuelle, la menace Zika plane indéniablement sur les Jeux et, plus largement, sur l’état de l’économie brésilienne.
Mal en point depuis plusieurs mois, cette dernière pourrait ainsi être durement frappée par les conséquences de la crise sanitaire. Le secteur du tourisme serait particulièrement exposé à en croire une récente enquête du magazine américain “Forbes”.
Selon celui-ci, le virus Zika pourrait impacter les pays d’Amérique du Sud à hauteur de 63,9 milliards de dollars (57,06 milliards d’euros). Rien qu’au Brésil, l’économie du tourisme pourrait perdre quelques 7 milliards de dollars (6,25 milliards d’euros) au cours des mois à venir.
Une pensée