JO 2024 : Rome lève le voile sur son concept et écarte l’idée d’un référendum

Au lancement de la candidature de Rome (Italie) pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, une idée avait fait son apparition et aurait pu apporter une plus value au projet : l’association du Vatican pour l’accueil de certaines épreuves.

Néanmoins, le Président du Comité Olympique Italien (CONI), Giovanni Malago, a écarté cette semaine cette éventualité, tout en affirmant la philosophie du concept de Rome 2024, philosophie récemment évoquée par le Maire de la « Ville Éternelle », Ignazio Marino.

Vue aérienne du Foro Italico (Crédits - CONI)
Vue aérienne du Foro Italico (Crédits – CONI)

Sans surprise, et à l’instar du projet développé pour les JO 2020, la capitale italienne prévoit d’utiliser au maximum, les équipements hérités des Jeux de 1960 au Foro Italico (Stade Olympique, Centre Aquatique, Centre de tennis…).

Les quartiers de Fiera di Roma – le Centre des Congrès et des Expositions – et de Tor Vergata seraient également mobilisés, ce dernier étant appelé à accueillir le Village Olympique. Une fois les festivités olympiques et paralympiques terminées, le Village pourrait être transformé en logements pour les milliers d’étudiants de l’Université Tor Vergata, l’une des plus importantes d’Italie.

Ainsi, comme l’a précisé Giovanni Malago, « le Village devra être installé dans une zone vaste du domaine public où un projet de développement urbain peut-être envisagé.

Je pense donc à une sélection logique de Tor Vergata, avec peut-être même l’achèvement du projet de Città dello Sport de Calatrava« .

Vue aérienne du quartier de Tor Vergata avec notamment les
Vue aérienne du quartier de Tor Vergata avec notamment les « voiles » de Calatrava (Crédits – Google Map)

Si les grands axes du projet restent encore en discussion, le projet reflétera en tous cas une compacité territoriale et ce, alors que le Président du Conseil Italien, Matteo Renzi, avait un temps évoqué la possibilité d’étaler les compétitions sur l’ensemble du territoire national.

L’une des seules exceptions pourrait venir du stade nécessaire à la finale du tournoi de football, sport populaire en Italie.

Le Stade San Siro de Milan aurait les faveurs du Président du CONI, sauf si le nouveau Stade de l’AS Roma venait à être achevé d’ici 2024. Pour l’heure, la fin des travaux est envisagée pour l’année 2017, soit l’année même où le Comité International Olympique (CIO) désignera la Ville Hôte des JO d’été 2024.

Visuel du futur Stade de l'AS Roma d'une capacité comprise entre 52 500 et 60 000 places (Crédits - AS Roma)
Visuel du futur Stade de l’AS Roma d’une capacité comprise entre 52 500 et 60 000 places (Crédits – AS Roma)

Actuellement à Kuala Lumpur (Malaisie) où il représente le CONI mais aussi la candidature de Rome 2024 auprès du CIO, Giovanni Malago a également précisé les modalités du financement de la candidature italienne et du soutien politique et populaire.

De fait, au regard de l’appui dont bénéficie Rome 2024 auprès des dirigeants politiques du pays, le Président du CONI ne juge pas nécessaire l’organisation d’un référendum à l’instar de la candidature allemande de Hambourg, qui en organisera un, le 29 novembre 2015.

Concernant le financement de la candidature, Giovanni Malago a d’ores et déjà chargé le Président de Rome 2024, Luca di Montezemolo de partir à la recherche de partenaires privés. L’ancien patron de Ferrari, aujourd’hui Chef de Direction d’Alitalia, devrait faire profiter la candidature de sa connaissance du secteur privé ainsi que de ses réseaux.

Un premier chiffre a en tous cas été présenté : 10 millions d’euros. Ce montant devrait toutefois augmenté au cours des prochains mois et s’aligner sur les standards des candidatures olympiques. A titre d’exemple, Paris envisage 60 millions d’euros sur deux ans et Hambourg, au moins 50 millions d’euros.

De son côté, Budapest (Hongrie) n’a pas encore précisé ses intentions concernant la mobilisation financière.

10 pensées

  1. Ce projet resserré sur la seule ville de Rome ou presque est une bonne chose. Les Italiens avancent leurs pions tranquillement et la capitale italienne pourrait venir déjouer les pronostics, en menant la vie dure à Paris.

    Attention aux Italiens, ils vont toujours au bout quand on ne les attend pas. Turin avait battu Sion à la surprise générale.

    Toutefois, Rome est plombée par une situation financière très difficile et la proximité de Turin 2006 sera sans doute un handicap. Mais Beijing vient de nous prouver le contraire…

    1. Il est vrai que Rome, comme toutes les villes concurrentes de Paris seront redoutable, mais nous ne pouvons pas comparer la situation de Rome avec Pékin.

      Comme vous l’avez mentionné vous même la situation économique de la Ville Eternelle n’est pas forcement bonne; Hambourg et donc l’Allemagne dispose d’une sécurité plus grande que les italiens en terme d’économie, Paris bénéficiera de l’expérience plus récente des événements sportifs à venir et à tout de même une économie plus présentable que Rome.

      Pour Pékin, le CIO y a flairé une occasion d’être comme le  » fondateur » d’une pratique encore très peu développer en Chine à savoir les sports d’hiver et le manque de candidats pour les JO 2022 ont plutôt joué en sa faveur.

      Maintenant concernant 2024, les villes ont plus ou moins les mêmes idées calquées sur l’agenda 2020 : Peu de constructions, investissement modéré, etc… et pour moi (peut-être que je me trompe) la présence de Paris a motivé voir modifiée des plans qui au départ n’était pas du tout les même.

      Oui Paris peux s’inquiétée, mais n’oublions pas qu’a la différence des autres villes nous n’avons encore rien dévoiler de concrets et là est notre avantage.

      Puis effectivement, Turin 2006, Salt Lake City 2002 et Vancouver 2010 peuvent être des handicaps à ne pas négliger. Surtout que pour 2006, les jeux ont été bien organisés, mais n’as pas non plus attisés les foules (italiennes) aux nombres de place vides dans les gradins de certaines discipline et les tickets difficilement vendus apparemment.

Laisser un commentaire