JO 2024 : Hambourg promet des Jeux compacts dans un rayon de 10 kilomètres

Malgré l’adoption récente de la réforme olympique Agenda 2020, la compacité des Jeux Olympiques demeure une donnée particulièrement recherchée par les villes intéressées par l’organisation de l’événement sportif.

Ainsi, après Boston en début de semaine, Hambourg (Allemagne) a présenté à son tour, mardi 07 juillet, un concept olympique compact reposant sur l’utilisation de 23 installations existantes dans un rayon de 10 kilomètres autour du futur quartier olympique de Kleiner Grasbrook.

Carte des principaux équipements existants (Crédits - Ville de Hambourg / Urbanista)
Carte des principaux équipements existants (Crédits – Ville de Hambourg / Urbanista)

Des travaux de modernisation et d’extension plus ou moins importants seraient néanmoins nécessaires pour rendre l’organisation des JO opérationnelle dans ces infrastructures.

Au cours de la réunion publique, les promoteurs de la candidature allemande ont notamment confirmé l’utilisation du stade Rothenbaum pour le tournoi de tennis, la Barclaycard Arena – anciennement O² World Hamburg – pour le volley-ball ou encore le Millerntor Stadion pour le hockey-sur-gazon. Les hauts lieux du sport de Hambourg seraient également mobilisés pour la majeure partie des épreuves, sachant que quelques sports devraient se dérouler en dehors de la cité portuaire.

En effet, la voile aurait lieu à Kiel – déjà hôte des JO 1936 et 1972 – tandis que le football prendrait place dans quelques stades allemands jusqu’aux quarts de finale, le reste des matchs étant planifié dans l’Imtech Arena. L’équitation devrait pour sa part être organisée sur le site de Luhmühlen.

Il y a quelques jours, de nouvelles esquisses d’installations olympiques ont par ailleurs été présentées.

Après le Stade Olympique, des cabinets d’architectes ont par exemple imaginé la physionomie du Centre Aquatique ou de la Halle Olympique (basketball et gymnastique).

Esquisse du Centre Aquatique de Hambourg 2024 (Crédits - KCAP, Arup, Vogt, Kunst + Herbert |GMP, WES, Drees & Sommer)
Esquisse du Centre Aquatique de Hambourg 2024 (Crédits – KCAP, Arup, Vogt, Kunst + Herbert |GMP, WES, Drees & Sommer)
Esquisse du Centre Aquatique de Hambourg 2024 (Crédits - KCAP, Arup, Vogt, Kunst + Herbert |GMP, WES, Drees & Sommer)
Esquisse du Centre Aquatique de Hambourg 2024 (Crédits – KCAP, Arup, Vogt, Kunst + Herbert |GMP, WES, Drees & Sommer)
Esquisse de la Halle Olympique de Hambourg 2024 (Crédits - KCAP, Arup, Vogt, Kunst + Herbert |GMP, WES, Drees & Sommer)
Esquisse de la Halle Olympique de Hambourg 2024 (Crédits – KCAP, Arup, Vogt, Kunst + Herbert |GMP, WES, Drees & Sommer)

Hambourg 2024 va poursuivre sa campagne promotionnelle au cours des semaines à venir.

Une prochaine réunion publique a ainsi été programmée pour le 14 juillet et aura pour thème « Opportunités et défis pour la mobilité ». L’occasion d’affiner certains aspects du concept olympique allemand.

24 pensées

  1. Un projet compact possède de nombreux atouts et séduira les membre du CIO. Cependant, il ne faut pas oublier le cas de Tokyo pour les jeux de 2020. Tokyo 2020 devait être très compact, pourtant, le projet actuel est très loin du projet présenté au CIO. Hambourg devra en tenir compte et offrir des garanties, malgré l’Agenda 2020, pour que le projet hambourgeois ne subisse pas un scénario similaire à Tokyo.

    1. Tokyo promettait des Jeux dans un rayon de 8 km et l’utilisation des sites des JO 1964. On voit effectivement ce qu’il en est aujourd’hui.

      Pour Hambourg, l’inexistence des principaux équipements (Stade Olympique, Centre Aquatique, Halle Olympique…) est déjà une faiblesse. Attention donc aux dérapages dans le cadre du projet olympique. Car outre la nécessité de construire ces sites, Hambourg 2024 devra aussi s’atteler à la rénovation parfois profonde des 23 sites existants.

  2. 14 juillet, jour qui coïncide à la fête nationale française et au possible informations supplémentaire sur la candidature de Paris.
    Depuis son entrée dans la course aux jeux, les villes rivales montrent plus rapidement les muscles.

  3. Ce qui me surprend le plus dans le projet allemand, c’est l’implantation du stade olympique. En effet, il est prévu de l’ériger sur un îlot, en matière d’accessibilité du publique et surtout au niveau sécuritaire, cela peut poser problème. Il me semble que Tokyo 2016 avait proposé un site similaire (en bout de jeté) pour l’implantation de son stade olympique…Le CIO avait d’ailleurs émis des réserves. Hambourg devra s’attendre je pense à revoir sa copie, et effectivement, malgré une campagne de comm’ bien parti et très efficace, un projet compact sans site existant, donc à bâtir, signifie un budget qui risque d’exploser…à l’heure de l’Agenda 2020, ce n’est pas très porteur, là encore, Hambourg part avec un handicap

    1. Effectivement, Tokyo 2016 avait un temps avancé l’idée d’un Stade Olympique de 100 000 places dans la Baie de Tokyo.

      Pour Hambourg, le problème principal sera celui de l’accessibilité mais surtout de la sécurité. Si les promoteurs du projet allemand imaginent l’arrivée des athlètes et d’une partie des spectateurs par bateaux, la logistique à mettre en place sera particulièrement conséquente et relèvera du défi.

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