JO 2024 : L’Italie a mis les petits plats dans les grands pour recevoir Thomas Bach

Cette semaine, jeudi 22 mai, le Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, s’est rendu en Italie afin d’aller à la rencontre des porteurs de la candidature de Rome à l’organisation des Jeux d’été de 2024.

Signe de l’importance accordée par les autorités italiennes à cette visite olympique, Thomas Bach a été reçu par le Président de la République, Sergio Mattarella, au Palais du Quirinal et ce, en présence du Président du Comité Olympique Italien (CONI), Giovanni Malago, et des membres du CIO, Franco Carraro et Mario Pescante.

Réception de Thomas Bach (à droite) par le Président de la République, Sergio Mattarella (à gauche) (Crédits - Paolo Giandotti - Ufficio per la Stampa e la Comunicazione della Presidenza della Repubblica)
Réception de Thomas Bach (à droite) par le Président de la République, Sergio Mattarella (à gauche)
(Crédits – Paolo Giandotti – Ufficio per la Stampa e la Comunicazione della Presidenza della Repubblica)

Au cours de cette réception présidentielle, Thomas Bach a adressé un message en guise d’encouragement pour l’Italie.

“Rome dispose d’une candidature forte, en raison de votre histoire et de la riche histoire sportive et olympique de l’Italie, mais aussi parce que vous avez de nombreux représentants au sein des instances sportives internationales.

Merci pour cet accueil passionnant !

Je ne peux oublier les Jeux de Rome 1960. Ce fut ma première expérience olympique.

Je vous félicite pour le travail accompli et je suis très heureux de voir un groupe vraiment uni et l’Italie unie derrière la candidature. Avec le soutien du Président de la République, avec le Comité de Candidature et le Comité Olympique, vous êtes unis derrière cet objectif si important et cela constitue un bon début”.

Thomas Bach a ensuite été reçu par le Président du Comité de Candidature de Rome 2024, Luca di Montezemolo, au siège de la candidature, sur le site du Foro Italico, Parc Olympique des JO 1960.

“Je vous remercie d’être ici. Nous travaillons dur pour l’avenir et j’espère que vous sentez la passion et l’enthousiasme que nous avons tous pour relever ce défi” a notamment affirmé le patron de la compagnie aérienne Alitalia et ancien leader de Ferrari.

De gauche à droite, Ignazio Marino, Maire de Rome ; Giovanni Malago, Président du CONI ; Thomas Bach, Président du CIO et Luca di Montezemolo, Président de Rome 2024 (Crédits - Ferdinando Mezzelani-GMT)
De gauche à droite, Ignazio Marino, Maire de Rome ; Giovanni Malago, Président du CONI ; Thomas Bach, Président du CIO et Luca di Montezemolo, Président de Rome 2024 (Crédits – Ferdinando Mezzelani-GMT)

Après les réceptions présidentielles et olympiques, le Président de l’institution de Lausanne (Suisse) a été accueilli par le Maire de la capitale italienne, Ignazio Marino.

Soucieux de préserver les finances de la Ville Éternelle et d’éviter des dérapages budgétaires similaires à ceux de Pékin 2008 ou plus récemment de Sotchi 2014, le Premier Magistrat entend néanmoins profiter de la candidature olympique pour rénover et moderniser certains quartiers.

Ce n’est pas un hasard en effet si Ignazio Marino a récemment fait appel à l’artisan principal de la transformation urbaine de Barcelone (Espagne) pour les Jeux de 1992, Enric Truñó i Lagares.

En attendant la présentation des plans olympiques, l’édile Romain a formulé une proposition symbolique et en adéquation avec la volonté d’allier l’Histoire de Rome à la candidature olympique :

“Ce serait intéressant de faire du parvis du Colisée, le lieu de remise des récompenses olympiques”.

Foto di Ferdinando Mezzelani-GMT (c)
Thomas Bach et Giovanni Malago (Crédits – Ferdinando Mezzelani-GMT)

A la suite de ces diverses interventions, Thomas Bach s’est vu remettre le prestigieux prix de la Fondation Onesti, prix qui fut remis par le passé à ses deux prédécesseurs à la tête de l’institution olympique, Juan Antonio Samaranch et Jacques Rogge.

Cette cérémonie officielle a été organisée avec, à l’esprit la promotion de la candidature olympique de l’Italie certes, mais aussi et surtout, l’amitié qui unie les deux institutions depuis plus de cent ans. Une amitié qui est aussi perceptible, de manière plus personnelle, entre le CONI et le Président du CIO.

“Vous défendez les valeurs de l’Olympisme. Je me sens ici comme à la maison et je vous remercie pour cet honneur et ce sentiment important pour moi de recevoir ce prix.

Je me souviens de ma visite il y a deux ans. J’étais alors candidat à la présidence du CIO et vous n’aviez pas hésité à exprimer votre soutien à mon égard” a ainsi déclaré Thomas Bach devant les représentants olympiques et politiques italiens.

Foto di Ferdinando Mezzelani-GMT (c)
Intervention de Thomas Bach devant les représentants olympiques et politiques italiens réunis au siège du CONI (Crédits – Ferdinando Mezzelani-GMT)

Cette visite officielle de Thomas Bach a en tous cas permis de constater le fort soutien dont dispose la candidature olympique. Alors que la précédente tentative fut avortée en raison de la crise économique et du refus d’octroyer les garanties gouvernementales nécessaires, le projet 2024 recueille un appui à tous les échelons institutionnels et sportifs de la péninsule.

Outre le Président de la République, le Maire de Rome ou encore les Présidents du CONI et de Rome 2024, la journée de visite du Président du CIO a été marquée par la présence du Président de la Région du Latium – où se situe Rome – Nicola Zingaretti, mais aussi par celle des Présidents de plusieurs Fédérations Internationales : Francesco Ricci Bitti (tennis), Bruno Grandi (gymnastique), Ivo Ferriani (bobsleigh et skeleton), Carlo Croce (voile), Riccardo Fraccari (baseball).

Au regard de cette délégation, il faudra – à n’en pas douter – compter sur Rome dans la course à l’organisation des JO 2024.

Relativement discrète jusqu’à présent, la candidature devrait gagner en visibilité au cours de l’été et s’inscrire en outsider de premier plan face à Boston (États-Unis), Hambourg (Allemagne), Paris (France) ou encore Budapest (Hongrie).