L’annonce devait intervenir ce mercredi à l’issue d’ultimes tractations, mais les dirigeants du Mouvement olympique italien ont finalement décidé de dévoiler une partie de la composition du Comité de Candidature dès ce mardi.
Sans surprise, l’ancien patron de Ferrari accède aux fonctions de Président du Comité de Rome 2024. Son expérience de grand dirigeant industriel et sa renommée internationale ont plaidé en sa faveur.
“Je me suis mis à la disposition de la candidature avec beaucoup d’enthousiasme. C’est un défi créatif et innovant.
Je remercie le Gouvernement, le Maire de Rome et le monde sportif, avec lequel nous allons immédiatement commencer à travailler afin de mettre en œuvre un projet qui impliquera également d’autres villes italiennes.
Je suis là avec beaucoup de détermination afin de contribuer à apporter à l’Italie, l’événement le plus grand et le plus important au monde.
Le projet devra porter sur l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Les principaux axes devront être l’utilisation de technologies de pointe, une transparence maximale, un contrôle des coûts, une innovation à 360°, la promotion du développement durable et la créativité pour exploiter une occasion unique de montrer au monde une image honnête et belle de l’Italie” a déclaré Luca Di Montezemolo peu après l’annonce de sa nomination à la tête du projet italien.
Les fonctions de vice-Président de Rome 2024 seront occupées par Luca Pancalli, actuel Président du Comité Paralympique de la péninsule et Conseiller auprès du Maire de Rome, Ignazio Marino. Sa proximité avec les élus municipaux sera d’ailleurs un atout indéniable, notamment dans le cadre des futures discussions concernant l’élaboration du projet des Jeux.
Comme il l’a précisé, “en raison de mon expérience comme homme de sport, je suis heureux de pouvoir donner un coup de main dans cette bataille et je vais travailler en étroite coopération avec Montezemolo et Malago, Président du CONI.
Ce rôle est un honneur et me donne l’occasion de rappeler mes responsabilités. Je porte sur mes épaules le Mouvement paralympique italien. A cette occasion, je tiens à souligner le lien inextricable entre le monde olympique et paralympique, avec les Jeux de Londres 2012 ont été un magnifique exemple.
Mes responsabilités auprès de la Ville de Rome me permettront par ailleurs d’être un interlocuteur privilégié.
Dès demain, il y aura une première réunion d’organisation sous la direction du Chef de cabinet du Maire, avec également la Conseillère au Patrimoine et à l’égalité des chances, Alessandra Cattoi”.
Pendant que Luca Pancalli effectuera sa première sortie officielle en qualité de représentants de la candidature olympique, Luca Di Montezemolo et Giovanni Malago se rendront à Lausanne (Suisse) afin de s’entretenir avec le Président du CIO, Thomas Bach.
Les trois hommes devraient notamment évoquer la question financière des Jeux. Pour l’heure, les autorités tablent sur une enveloppe budgétaire de 6 milliards d’euros, soit moins que les prévisions du précédent projet olympique.
Au préalable, Luca Di Montezemolo et Giovanni Malago, également accompagnés de Roberto Fabbricini, Secrétaire général du CONI et Carlo Mornati, Secrétaire adjoint, rencontreront Christophe Dubi, Directeur exécutif du CIO pour les Jeux Olympiques.
Concernant les autres postes stratégiques – dont celui de Directeur général -, ils devraient être présentés dans les prochaines jours.
Un assez bon choix de la part des Italiens.
Pas très surprenant en effet, mais cela vaut mieux : en choisissant celui qui était favori, cela évite des complications et un votes pour une tierce personne, qui aurait senti bon la corruption, et ça l’Italie olympique n’en a pas besoin.
En attendant, le choix reste pertinent, on a face à un businessman puissant, qui a eu l’opportunité de diriger l’une des industries mécaniques (et sportives tout de même) majeures du pays. Il rassemblera de nombreux soutien. Pas trop vieux (même si 67 ans, ce n’est plus tout jeune non plus…), il saura inspirer plusieurs générations. De même, désormais à la retraite, il pourra être dédié à 100% à sa mission. Enfin, il reste lié au sport (via la formule 1), ce qui plairai à certains membres du CIO.
Du côté de la vice-présidence, EXCELLENTE décision, que de faire appel, non pas directement au CONI, mais bien au Comité Paralympique : on joue dans les hautes sphères décisionnaires sportives nationales, mais en favorisant toujours la relation handicape et sport. Sans parler de sa proximité municipale, qui lui permettra de mettre tout le monde d’accord.
J’imagine que la cohésion sera à l’ordre du jour, et surtout que l’ordre hiérarchique sera des plus claires, avec une équipe forte du CONI au manette, tous dirigés par une présidence marquée…
Il faut espérer que la France en fera autant !