Le 28 août dernier, le Comité d’Organisation a ouvert les inscriptions dans le cadre du Programme des Volontaires.
Pas moins de 70 000 personnes devraient ainsi être recrutées afin de contribuer à l’organisation et à l’accueil des premiers Jeux Olympiques et Paralympiques de l’Histoire du continent Sud-Américain.
Cet élément devrait d’ailleurs avoir pour conséquence une affluence massive de candidatures venues du monde entier et ce, dans la lignée des dernières éditions des Jeux : Londres 2012 avait ainsi enregistré 240 000 candidatures pour 70 000 places, tandis que Sotchi 2014 a connu un nombre inédit de prétendants pour une manifestation sportive organisée en Russie, à savoir 200 000 candidatures reçues pour 25 000 places.
Il faut dire que les volontaires sont au cœur de l’organisation de l’événement olympique depuis 1952.
Comme l’avait affirmé Sebastian Coe, Président du Comité d’Organisation des derniers Jeux d’été de Londres 2012 (LOCOG), “les volontaires représentent le système sanguin des Jeux Olympiques et une grande part de l’ADN de milliers de personnes de ce pays”.
Une formule adéquate pour illustrer le profil, le rôle et les missions du volontaire olympique.
Alors que s’achèvera demain les inscriptions pour le Programme des Volontaires 2016, il apparaît pertinent de revenir sur l’Histoire de ce programme ainsi que sur les différentes opérations demandées par le Comité d’Organisation aux bénévoles, sans oublier une mise en perspective pour les années à venir.
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Historique du Programme des Volontaires
Rassemblant tous les quatre ans entre 2 800 (JO d’hiver) et 10 500 athlètes (JO d’été), les Jeux Olympiques représentent l’événement le plus important au monde, tant en terme sportif (équivalent de plusieurs Championnats du Monde organisés simultanément), qu’en terme médiatique (plusieurs milliards de téléspectateurs) ou encore économique (investissements et retombées sur le moyen et long terme).
Afin de parvenir à organiser au mieux l’événement, le Comité International Olympique (CIO) a imaginé dès 1948, la mise en place d’un Programme des Volontaires. Les Jeux de Londres sont alors un test grandeur nature mais il faut attendre 1952 et les Jeux d’Helsinki pour connaître une véritable mise en application.
Lors de cette édition, près de 2 200 personnes avaient été mobilisées. Pour les prochains Jeux d’été, à Rio de Janeiro (Brésil), ce sont 70 000 personnes qui seront déployées, signe d’une attractivité soutenue pour ce programme valorisant et honorifique.
Deux constats simples peuvent être faits :
- D’une part, le nombre de volontaires a considérablement augmenté au cours des 60 dernières années, suivant en ce sens, l’évolution des Jeux d’hiver et d’été, leur croissance et leur développement.
- D’autre part, ces volontaires sont devenus de véritables professionnels au service des Jeux. Ils sont formés durant plusieurs mois afin de répondre aux diverses attentes de la Famille olympique, des spectateurs et des médias.
Le bénévolat olympique permet de mettre en relation des personnes issues de divers horizons et permet surtout de concentrer l’énergie individuelle et collective au service des autres, au service d’autrui. Il s’agit d’un engagement important qui fait appel à la synergie de compétences et d’expériences.
Cet engagement constitue une base intéressante pour l’intégration sociale ou encore la confiance en soi pour les jeunes générations. Cela contribue aussi à diffuser les idéaux olympiques et à passionner les populations pour le sport et plus particulièrement pour les Jeux Olympiques et ce, en dépit des critiques relatives au “gigantisme” de l’événement à l’instar des JO de Sotchi 2014 et des 36 milliards d’euros de dépenses.
De fait, le bénévolat ou volontariat olympique est tout à la fois une expérience sur le plan personnel et sur le plan professionnel puisqu’un Certificat de participation est délivré aux volontaires à l’issue des Jeux.
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Les conditions de participation
Pour répondre aux exigences du Programme des Volontaires, les participants doivent être en mesure de justifier le suivi d’un cursus scolaire fondamental, une disponibilité pour assister aux heures de formations ainsi que, le cas échéant s’ils sont retenus, aux journées de compétitions olympiques et paralympiques.
A titre d’exemple, les participants sélectionnées pour Rio 2016 devront particulièrement être disponibles dans un espace-temps compris entre le 05 et le 21 août 2016 pour les Jeux Olympiques et entre le 07 et le 18 septembre 2016 pour les Jeux Paralympiques.
Pour satisfaire aux différentes conditions de participation, le bénévole reçoit une formation complète, qui comprend une approche linguistique, sachant que les trois langues majeures demeurent le Français – langue officielle historique du Mouvement olympique -, l’Anglais et l’Espagnol.
Signe, à la fois de l’internationalisation des événements sportifs et de l’impact actuel des Jeux, le Comité d’Organisation de Rio 2016 souhaite la compréhension et la représentation de 30 langues au sein de son Programme des Volontaires.
Mais au-delà de l’aspect linguistique, le bénévole bénéficie durant les Jeux d’un service d’hébergement et de restauration, mais également de transport et ce, afin de se rendre sur le site où il doit être mobilisé.
Lorsqu’il s’agit d’évoquer le bénévole au service des Jeux, il est néanmoins primordial de distinguer les deux types de volontaires déployés :
- Le bénévole généraliste : Ce dernier dispose d’une fonction classique. Il assure notamment la gestion des files d’attente devant les arènes sportives, le contrôle des billets d’accès aux sites, la mise en place des installations utiles aux compétitions ainsi que l’orientation et l’information à l’égard des spectateurs.
- Le bénévole spécialisé : Il assure pour sa part le bon fonctionnement d’un service dans lequel il dispose de compétences reconnues et pour lequel il pourra apporter son expérience professionnelle.
C’est ainsi qu’il y aura des bénévoles rattachés aux services médiaux (infirmiers, médecins sportifs…), dans le management sportif (soutien aux Fédérations Internationales participantes…), dans la traduction pour les officiels, les athlètes ou les médias, mais encore dans la logistique informatique ou le transport des membres de la Famille olympique.
Pour symboliser cet engagement et cette participation au Programme des Volontaires, Vadim Pushkarev, médecin anesthésiste a expliqué après les Jeux de Sotchi 2014 :
“Ce qui m’a le plus intéressé dans ma mission, a été la capacité de communiquer avec tous les publics : les athlètes, les entraîneurs, les officiels.
Je partageais l’espace avec des gens de tous âges (24 à 66 ans) et de nationalités différentes.
Pour moi, la qualité la plus importante du bénévole est l’amour. Sans cela, vous ne pouvez pas aider les autres”.
Signe de l’intérêt majeur accordé à la manifestation olympique, le Programme des Volontaires de Sotchi 2014 a connu un attrait inédit pour un événement organisé en Russie, ce qui a d’ailleurs contribué au développement de la pratique du bénévolat.
Récemment, le Président du Comité d’Organisation de Sotchi 2014, Dmitry Chernyshenko, a rappelé que “quand Sotchi a présenté sa candidature en 2005, le concept de volontariat n’existait tout simplement pas en Russie.
Désormais, le mouvement des volontaires se développe, puisque 250 000 Russes participent régulièrement maintenant à des activités en tant que volontaires”.
Un chiffre qui est certes à relativiser au regard de la population russe qui comprend près de 144 millions d’habitants – soit un rapport de 1 sur 576 – mais qui témoigne toutefois d’un encouragement certain en vue du développement accru du bénévolat en Russie autour des manifestations sportives et culturelles. A n’en pas douter, un héritage majeur des JO 2014.
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Mise en perspective
A l’avenir, le bénévolat olympique devrait se maintenir et poursuivre son ouverture au monde et ce, en corrélation avec le développement des Jeux Olympiques et Paralympiques sur la scène internationale.
Aujourd’hui, les Jeux ne sont plus réservés à des athlètes confirmés mais s’ouvrent aussi aux plus jeunes, avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) initiés par Jacque Rogge, ancien Président du CIO. L’édition de Nanjing 2014 (Chine) a été un succès et préfigure d’ores et déjà de la prochaine édition qui aura lieu à Lillehammer (Norvège) en 2016.
La ferveur populaire et l’enthousiasme autour de l’événement devraient permettre d’assurer une grande qualité organisationnelle.
Outre cette ouverture singulière des valeurs olympiques, les Jeux arriveront en Amérique du Sud en 2016 avant, peut-être de se déployer en Afrique ou au Moyen-Orient en 2028 ou en 2032, voire au-delà.
Les ambitions sont en tout cas déjà clairement affirmées : le Comité Olympique d’Afrique du Sud devrait prochainement soumettre la candidature de Durban pour 2024 et / ou 2028, tandis que le Qatar et les Émirats Arabes Unis prévoient la candidature de Doha ou Dubaï pour l’échéance de 2024.
Cette même échéance pour laquelle la France pourrait décider de faire son retour sur la scène olympique.
Pour mener à bien ce retour, et en adéquation avec les conclusions à venir de l’étude d’opportunité menée par le Mouvement sportif français, plusieurs éléments devront être pris en considération :
- Développement durable et héritage olympique : utilisation des sites existants, aménagement d’installations temporaires…
- Valorisation de la pratique du bénévolat et promotion de l’engagement de la jeune génération.
Le bénévole olympique vit et fait vivre les Jeux de l’intérieur et permet la réussite optimale de l’événement.
N’oublions pas en effet que les Jeux sont avant tout un événement sportif, au service des sportifs. Bien souvent, cet événement peut devenir une consécration ou un aboutissement dans la carrière d’un sportif, c’est un rêve de jeunesse qui devient réalité grâce aux différentes parties prenantes au projet olympique.
Les bénévoles en font indéniablement parties.
Bonjour ,
Cela me dit pas comment postuler , pour faire du bénévolat .
Cordialement