En janvier prochain, le Comité Français du Sport International (CFSI) et le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) remettront au Président de la République, François Hollande, aux autorités politiques nationales et locales, les conclusions de l’étude d’opportunité et de faisabilité d’une candidature olympique de Paris pour les Jeux d’été de 2024.
Si ces conclusions se montrent favorables à une candidature et si cette dernière est confirmée par les pouvoirs publics en juin 2015, la France sera à nouveau présente sur la scène olympique internationale, en présentant un nouveau projet, après les échecs successifs de Paris 1992, Lille 2004, Paris 2008, Paris 2012 et Annecy 2018.
Si tel est le cas, le concept français devra reposer sur une utilisation optimale des installations implantées à Paris et dans sa proche périphérie, mais également des infrastructures aménagées dans le reste du pays, à l’image des stades de football – rénovés pour l’Euro 2016 – et de rugby, des sites de voile (La Rochelle / Marseille), ainsi que des sites d’entraînement et de remise en forme pour la préparation des athlètes.
De ce fait, les territoires limitrophes de la région Île-de-France seront sans nul doute mobilisés pour offrir les meilleures conditions d’entraînement et de compétitions pour les milliers d’athlètes qualifiés pour les JO.
Parmi ces territoires, l’Yonne pourrait apparaître comme une base-arrière de premier plan, voire même un potentiel lieu de compétitions dont l’organisation ne serait pas possible en région parisienne.
Interviewé par France Bleu Auxerre, le Président du Conseil Général de l’Yonne, André Villiers, estime qu’on “ne peut pas refuser une telle proposition.
C’est un défi à relever car ce n’est pas le genre de propositions qui se présentera plusieurs fois”.
Pour le Président d’honneur du Comité Départemental Olympique (CDOS), Vincent Vallé, l’accueil de compétitions ou de délégations olympiques, serait également une opportunité pour le développement économique et touristique du territoire.
“Il faudrait que ce soit un projet de développement, avec peut-être un partenariat public-privé qui permettrait de mettre aux normes, de rénover, d’enrichir les installations sportives départementales qui, dans l’Yonne existent, mais qui ne sont peut-être pas d’un niveau de qualité internationale, comme ce que demande le sport de haut niveau.
L’organisation pourrait permettre de réaliser des circuits thématiques, pour la découverte de notre patrimoine historique et naturel. Les délégations, les voyagistes pourront organiser des circuits s’arrêtant quelques temps dans l’Yonne à la découverte de nos châteaux, de nos terroirs, de notre vignoble, nos rivières, notre qualité de vie, nos tables…
J’ai eu la chance d’aller à Pékin en 2008 et à Londres en 2012. Quand on voit le nombre de pays, de nationalités, de gens qui sont sur les installations sportives, on peut penser que l’Yonne est vraiment bien placée pour en récupérer des retombées. Et puis il y a les visites aussi qui pourraient avoir lieu, avant et après par des supporteurs…
Ce serait un événement important pour le département de l’Yonne”.
Une chose est sûre, l’Yonne se positionne déjà dans l’optique d’une éventuelle candidature tricolore mais le département ne sera certainement pas le seul à vouloir tirer profit de la candidature et, le cas échéant, de l’organisation de l’événement planétaire.