Candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2022, Pékin (Chine) souhaite devenir la première ville à accueillir à la fois les Jeux d’été et les Jeux d’hiver.
Pour y parvenir, la capitale chinoise compte s’appuyer sur l’héritage des JO 2008 afin de démontrer sa dynamique et sa capacité à réaménager les installations sportives des Jeux d’été pour en faire des infrastructures dédiées aux sports d’hiver.
Mais outre la réutilisation de ses équipements olympiques, Pékin mise sur l’opportunité d’accueillir les JO 2022 pour assurer le développement de sa périphérie et en particulier de la région montagneuse de Zhangjiakou.
Située à plus de 200 kilomètres de Pékin, la ville de Zhangjiakou – 4,68 millions d’habitants – accueillera la majeure partie des épreuves de neige dans le cas où la Chine serait élue organisatrice des Jeux d’hiver, le 31 juillet 2015.
Afin de permettre l’accueil de l’événement dans les meilleures conditions possibles, les autorités chinoises ont décidé de construire une ligne à grande vitesse entre Zhangjiakou et Pékin et ce, pour faciliter la desserte de la cité montagneuse en réduisant de manière importante, le temps de trajet aujourd’hui évalué entre 4 et 5 heures.
Dès 2017, les deux villes devraient ainsi être distantes de seulement 40 minutes grâce à la nouvelle voie de communication qui viendra compléter l’offre existante – composée de cinq autoroutes, quatre voies nationales et quinze routes provinciales – et future (380 kilomètres de nouvelles voies routières sont en cours de construction).
Un aéroport a aussi été construit dès 2010 et inauguré l’an passé. Servant à la fois pour les liaisons de passagers et de marchandises, le Zhangjiakou Ningyuan Airport doit pouvoir transporter jusqu’à 200 000 voyageurs chaque année.
En complément des aménagements dédiés aux transports, les autorités chinoises prévoient également de bâtir de nouveaux hôtels afin de permettre l’hébergement de quatre millions de visiteurs chaque année.
Cette volonté s’inscrit pleinement dans le cadre de la candidature olympique mais aussi et surtout dans la politique visant à faire de Zhangjiakou l’une des nouvelles places fortes des sports d’hiver en Asie.
Bénéficiant aujourd’hui de 150 jours d’enneigement par an, Zhangjiakou possède par ailleurs des pistes de ski dont l’inclinaison varie de 5 à 35 degrés. Dans les années à venir, les pistes existantes devraient être étendues tandis que de nouvelles structures devraient voir le jour pour organiser de façon optimale l’événement olympique en 2022.
Même si elle ne possède pas le prestige des stations d’hiver européennes, Zhangjiakou espère s’imposer comme une ville ouverte au monde et en capacité d’héberger l’une des premières manifestations sportives de la planète.
D’ici-là, la cité chinoise accueillera le Tour de Pékin, seule course cycliste inscrite au programme de l’UCI World Tour, à la mi-octobre. Une sorte de répétition générale avant la venue des membres de la Commission d’évaluation du Comité International Olympique (CIO) durant le premier trimestre 2015.
Les habitants de Zhangjiakou croient en tout cas au rêve olympique de leur ville puisque selon le sondage mené pour le compte du Comité de Candidature, 99,5% des personnes interrogées se déclarent en faveur du projet chinois. Plus qu’un plébiscite, une évidence.
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