En accueillant en 2008 les premiers Jeux Olympiques et Paralympiques de son Histoire, la Chine était pleinement entrée sur la scène internationale, en organisant avec succès, un événement grandiose.
Six ans plus tard, la Chine rêve toujours d’Olympisme et espère désormais accueillir les Jeux d’hiver. La proposition peut sembler utopique et pourtant, elle repose sur des installations existantes ainsi que sur la volonté de développer les sports d’hiver et les stations de ski de la région de Zhangjiakou.
Ainsi, les épreuves alpines pourraient se dérouler entre les monts Xiaohaituo du district de Yanging (Pékin) et le site de Taizichang du district de Chongli (Zhangjiakou).
Les épreuves de glace quant à elles se dérouleraient au coeur de la capitale chinoise, pour partie dans les installations sportives héritées des JO d’été 2008.
De fait, les Cérémonies d’ouverture et de clôture auraient lieu dans le désormais célèbre “Nid d’Oiseau” d’une capacité supérieure à 75 000 sièges.
Bien qu’ayant accueilli peu de manifestations sportives et culturelles d’envergure internationale depuis la clôture des Jeux de 2008, le Stade National demeure un lieu majeur du sport chinois. Plus de 150 événements ont été organisés rassemblant pour certains entre 10 000 et 40 000 personnes.
Les gestionnaires du Stade National ont par ailleurs pris l’habitude d’organiser des activités sportives et récréatives en lien avec les disciplines des sports de glace et de neige. Des initiations de saut à ski ou de curling ont par exemple été instaurées.
Grâce à l’ensemble de ces manifestations et grâce à l’ouverture à la visite, le “Nid d’Oiseau” a accueilli plus de 23 millions de personnes depuis 2008, curieux sans nul doute, de découvrir l’architecture si particulière du site.
Prochainement, l’installation accueillera les Championnats du Monde d’athlétisme IAAF 2015.
Autre lieu emblématique des Jeux d’été de 2008, le “Cube d’eau” sera également mis à contribution pour faire des Jeux de 2022, une grande célébration des sports d’hiver.
Ainsi, l’infrastructure qui avait vu la multiplication des exploits et des records des nageuses et nageurs olympiques et paralympiques, organisera en son sein, les épreuves de curling. L’occasion de redécouvrir un site singulier qui a tout de même accueilli plus de 14 millions de visiteurs depuis son ouverture au public, fin 2008.
Depuis cette date, le “Cube d’eau” est régulièrement hôte de compétitions nationales et permet également l’accueil du public dans ce qui est l’un des plus grands parcs aquatiques couverts d’Asie.
Outre ces deux équipements majeurs, la candidature de Pékin compte bien réutiliser d’autres installations sportives édifiées ou rénovées pour les JO 2008 et répondre en conséquence à une exigence de rentabilité et de durabilité.
Le Capital Indoor Stadium (17 500 places) sera ainsi ouvert aux compétitions de patinage artistique et au patinage de vitesse sur piste courte (short-track), tandis que le MasterCard Centre (15 000 places pour les Jeux contre 18 000 actuellement) sera mis à disposition pour une partie des épreuves de hockey-sur-glace.
Ce complexe sportif – initialement dénommé Wukesong Culture and Sports Center – a accueilli plus de 130 manifestations au cours de l’année 2013, ce qui en fait l’un des sites sportifs les plus fréquentés de Pékin.
Le Palais National Omnisports de Pékin (18 000 places) serait lui aussi mis à disposition des organisateurs pour les compétitions de hockey-sur-glace. Hôte des épreuves de gymnastique ainsi que des demi-finales et de la finale du tournoi olympique de handball en 2008, l’infrastructure sera donc remaniée pour pouvoir accueillir une patinoire répondant aux exigences internationales.
A l’instar du MasterCard Centre, le Palais National Omnisports a été particulièrement mobilisé depuis 2008 puisqu’il a pu accueillir plus de 150 événements et manifestations dans le domaine sportif et culturel.
Un seul nouveau stade devrait être aménagé dans le centre de Pékin. Si la ville est élue par le Comité International Olympique (CIO), le “National Speed Skating Stadium” serait construit pour accueillir les compétitions de patinage de vitesse.
La réutilisation optimale des principales installations olympiques et paralympiques de 2008 permettra sans doute de réduire les coûts d’organisation dans le cas où Pékin serait désignée Ville Hôte. Les infrastructures de transport rénovées ou inaugurées pour les JO 2008 devraient elles aussi permettre une réduction non-négligeable des dépenses.
Ces dernières seraient dès lors concentrées sur le pôle neige.
Car le défi principal des autorités chinoises est bel et bien ici. En développant les sites de Yanging et Zhangjiakou, la Chine pourrait s’affirmer comme l’une des principales destination de sports d’hiver sur le continent asiatique, et rivaliser ainsi avec les sites Japonais et Sud-Coréens.
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