Après avoir connu plusieurs mois difficiles, la candidature olympique d’Oslo (Norvège) semble désormais se relever et repartir de l’avant dans la course à l’organisation des Jeux d’hiver de 2022.
La capitale norvégienne a en effet bénéficier de son nouveau statut de Ville Candidate, pour engranger le soutien de la Présidente du principale syndicat ouvrier du pays ainsi que celui de la Directrice-Générale de la première structure patronale de Norvège.
Aujourd’hui, les yeux se tournent vers le Parlement et le Gouvernement. Ces derniers ont jusqu’en janvier 2015 pour accorder ou non les garanties financières à la candidature olympique.
Refroidie par les coûts pharaoniques des derniers Jeux d’hiver de Sotchi 2014, la classe politique norvégienne a longtemps été réticente à l’idée d’appuyer le projet d’Oslo 2022. Désormais, il semble qu’une fenêtre d’action se soit ouverte pour permettre un soutien franc à la candidature et ce, même si des réserves demeurent.
Ainsi, la Ministre de la Culture, Thorild Widvey – qui avait refusé de promouvoir la candidature lors des JO de Sotchi – estime à présent que la Norvège peut être une solide candidate aux Jeux, en respectant les dispositions olympiques mais aussi et surtout, en mettant en avant les valeurs du pays.
La Ministre précise, dans le cadre d’une interview pour le quotidien “Minerva Net”, que “le gouvernement a garanti le respect de la Charte olympique en tant que document fondamental et de contrôle du Comité International Olympique (CIO) et du Mouvement olympique.
Nous acceptons de fait que le CIO soit titulaire des Jeux Olympiques.
Nous avons d’ailleurs déjà apporté notre garantie pour le respect de la Charte olympique au travers de la préparation de l’organisation à venir des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lillehammer 2016″.
Cependant, afin de répondre aux opposants à l’accueil des Jeux, la Ministre de la Culture prend bien soin de préciser que l’organisation de l’événement en Norvège devrait impérativement se faire en prenant en considération les spécificités locales.
Ainsi, “bien que le gouvernement ait décidé de respecter la Charte olympique, nous n’avons évidemment pas renoncé à créer des Jeux Olympiques et Paralympiques selon les besoins et les valeurs de la Norvège.
Cela inclut notamment un niveau raisonnable des dépenses ainsi qu’un engagement total de la Municipalité d’Oslo”.
D’ailleurs, la question des coûts d’organisation semble au coeur du débat politique en Norvège.
Sur ce point, la Ministre indique que le Premier Ministre et elle-même ont été parfaitement clairs “lors de nos rencontres avec le CIO, sur le fait que les coûts d’organisation devront être réduits.
Pour nous, le choix du lieu, sa réutilisation et le contrôle des coûts est quelque chose d’essentielle. Je pense d’ailleurs que cela a été dûment noté au siège du CIO à Lausanne (Suisse).
La première partie de la garantie a été accordée en mars par le gouvernement, sous réserve de l’approbation finale par le Parlement. Car in fine, c’est le Parlement qui décidera si nous devons nous soumettre aux exigences du CIO.
Ma base de réflexion pour que le projet soit présenté au Parlement est que l’événement olympique doit être sobre et se tenir à un niveau justifiable de dépenses”.