Arenas : “Être innovant, c’est arrêter les projets pharaoniques”

Récemment invité par “Les Échos”, le Secrétaire d’État aux sports, Thierry Braillard, a évoqué la problématique liée à l’aménagement d’infrastructures multifonctionnelles en France.

L’Hexagone présente aujourd’hui un retard majeur vis-à-vis de ses voisins européens et ne possède pas le nombre d’Arenas modernes prévu par le Rapport Costantini de mars 2010.

Comme l’a ainsi précisé Thierry Braillard, “depuis dix ans, nous n’avons eu que des effets de manches, que des intentions. Avec le Rapport Costantini, il devait y avoir vingt et un projets d’ici 2015. Nous sommes en 2014 et il n’y en a eu que deux”.

Pour répondre à la demande croissante et légitime des fédérations sportives – notamment pour le basketball ou le handball -, les pouvoirs publics devront être en mesure de porter des projets raisonnables et adéquats selon le Secrétaire d’État.

Faisant le constat que “nous entrons aujourd’hui dans une période où les Collectivités Territoriales vont être contraintes au niveau économique”, Thierry Braillard propose de fait d’être “intelligent et d’homogénéiser ces projets pour répondre à une demande.

Prenons la région parisienne, nous allons avoir Bercy Arena à 17 000 places et derrière, nous n’avons aucune salle capable d’accueillir 12 000 spectateurs”.

Thierry Braillard - Les Echos

Sur ce point précis, deux projets pourraient prochainement voir le jour et permettre à la région-capitale de moderniser son parc d’enceintes sportives.

Le premier est porté par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et consisterait au réaménagement de la Halle Carpentier en une arène de 8 000 places. Le second est défendu par le Maire de Sarcelles, François Pupponi et porte sur la construction d’un Dôme Arena de 12 000 sièges.

Le coût – 141 millions d’euros – et la part importante demandée au secteur privé, pourraient toutefois ralentir la réaliser de cet équipement sportif et culturel ambitieux.

Concernant le financement des Arenas, Thierry Braillard ne souhaite d’ailleurs pas la poursuite des Partenariats Publics Privés (PPP), prenant notamment exemple sur les dérives actuelles à Marseille et précédemment, à Lille, avec l’aménagement respectif du nouveau Stade Vélodrome et du Stade Pierre Mauroy.

Pour Thierry Braillard, “être innovant, c’est arrêter les projets pharaoniques et avoir raison gardée.

A Dunkerque, le nouveau Maire a arrêté un projet à 60 millions d’euros que nous n’avions pas les moyens de payer.

Il est maintenant sur un projet à 30-40 millions qui est selon moi plus facile à réaliser pour la collectivité”.

Illustration : Crédits – Compte Twitter de Thierry Braillard

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