Depuis plusieurs mois, le Comité International Olympique (CIO) s’inquiète des nombreux retards enregistrés sur les sites olympiques de Rio de Janeiro (Brésil).
Le principal pôle des épreuves de 2016 n’est toujours pas achevé tandis que le complexe de Deodoro n’a pas encore émergé.
Lors de sa récente visite d’inspection, la Commission de Coordination a d’ailleurs adressé un avertissement aux organisateurs brésiliens et aux autorités locales et fédérales : “Plus aucune marge de manœuvre pour de nouveaux reports”.
Malgré cela, les retards continuent de s’accumuler et la grève décrétée ce lundi par les ouvriers pourraient ne rien arranger. Ces derniers protestent en effet contre les faibles salaires et ont notamment bloqué certains points stratégiques de la ville.
Ce mouvement de contestation se produit dans la lignée des récentes démissions de plusieurs responsables proches de l’organisation des Jeux.
Ainsi, le Gouverneur de l’État de Rio de Janeiro a présenté sa démission afin de se consacrer à sa campagne électorale en vue des élections sénatoriales de l’automne prochain, tandis que la Présidente de la Société Olympique Municipale a décidé de laisser sa place à son adjoint au marketing.
Mais désormais, le CIO n’est plus le seul à s’inquiéter des retards sur les chantiers. Environ la moitié des fédérations sportives internationales représentées aux JO d’été ont exprimé leurs craintes quant à la livraison en temps et en heure des sites des compétitions olympiques.
Pour Francesco Ricci Bitti, Président de l’Association des Fédérations Internationales des Sports olympiques d’été, la situation a aujourd’hui atteint un seuil critique.
Selon lui, “nous devons nous asseoir et commencer à considérer un plan B.
Nous devons agir maintenant parce que si nous attendons encore six mois, comme ça pourrait se faire à la lumière de l’inaction du gouvernement, je pense que ça va devenir très sérieux.
Le Comité d’Organisation fait de son mieux, mais le gouvernement n’apporte pas assez de soutien”.
A l’image des préparatifs liés aux Jeux d’Athènes 2004, la question d’un plan B se pose donc aussi pour Rio 2016.
A l’époque, le CIO alors présidé par Juan Antonio Samaranch avait adressé un carton jaune aux organisateurs concernant les retards. A l’heure actuelle, aucune mention similaire n’a été prononcée à l’égard des artisans de Rio 2016. Mais la très faible marge de manœuvre des organisateurs – à peine deux ans – laisse craindre le pire.
Dans la pire des situations, le CIO pourrait confier l’organisation des Jeux de 2016 à une autre ville. Londres pourrait-elle dès lors pallier les manquements de Rio et assurer l’accueil des Jeux après avoir accueilli ceux de 2012 ?
Non, paas Londres, mais Paris! Il ne resterait que la piscine olympique à construire. Ce qui pourrait être largement fait dans les temps, en mobilisant toutes les énergies. Paris a son stade olympique, le Parc des Princes, le POPB, Roland-Garros, le nouveau vélodrome, le golf national, l’Arena 92 àa venir, le Stade Jean Bouin, etc….
Et si Paris n’est pas intéressé, allons à Tokyo 4 ans plus tôt et à Paris ensuite! Pas sûr que Londres voudrait replonger de toute façon.