JO 2024 : L’Afrique du Sud ne veut pas reproduire les erreurs du Brésil

Début février, le Ministre des Sports, Fikile Mbalula, avait confirmé le souhait de l’Afrique du Sud de déposer un dossier de candidature à l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 2024.

Aujourd’hui, lors d’une conférence de presse relative à la gouvernance et aux réformes administratives, Fikile Mbalula, a réitéré ses propos tout en appelant à ne pas reproduire les erreurs de gestion du Brésil.

Moses Mabhida Stadium - Durban 2024

Pour sa première Coupe du Monde de football (2014) et ses premiers Jeux Olympiques (2016), la puissance régionale Sud-Américaine doit en effet faire face à des retards importants sur les sites sportifs mais aussi à une grogne sociale persistante.

Les manifestations – parfois violentes – ont largement été médiatisées en 2013 en marge de la Coupe des Confédérations mais elles se sont poursuivies bien après et continuent encore aujourd’hui dans certaines localités du pays.

La protestation porte sur le coût exorbitant du Mondial et des JO, deux manifestations internationales pour lesquelles le Brésil consacre plusieurs dizaines de milliards d’euros. En contrepartie, la population ne constate aucune évolution sur le plan du chômage ou celui du pouvoir d’achat.

D’ailleurs, pour Fikile Mbalula, c’est pour éviter ce fiasco social que l’Afrique du Sud ne s’est pas alignée dans la course aux JO 2020.

Le contexte économique mondial de l’époque et les difficultés intérieures du pays, avaient en effet convaincu les autorités sportives et politiques de ne pas tenter une candidature pour les Jeux d’été de 2020 et de consacrer leurs efforts sur la mise en place de mesures économiques et sociales.

Moses Mabhida Stadium - Durban 2024 - vue extérieure

Le Ministre de l’Intérieur, Naledi Pandor, a pour sa part rappelé le modèle défendu par l’Afrique du Sud.

“Nous avons accueilli avec succès des événements internationaux en rugby, cricket et football.

Grâce à l’organisation de ces manifestations majeures, nous avons pu constater les capacités du pays à héberger et gérer ce type d’organisation.

Ces événements, principalement la Coupe du Monde de football 2010, ont permis la reconstruction des stades, l’aménagement de routes, d’aéroports et un renforcement de la cohésion sociale, de la fierté nationale en particulier chez les jeunes, et des retombées économiques”.

Selon lui, l’expérience acquise par l’Afrique du Sud, a aussi bénéficié à d’autres pays du continent africain.

“Nous avons aidé le Mozambique à accueillir les Jeux Africains 2011, en termes de ressources matérielles et humaines.

Nous avons aidé le Mali pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2002.

Récemment, en solidarité avec le peuple libyen, nous avons organisé les tournois 2013 de la CAN et 2014 du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN)”.

Illustrations : Crédits – Moses Mabhida Stadium de Durban

5 pensées

  1. Entre une compétition internationale de cricket et les JO, il y a quand même une marge!

    Si l’Afrique du Sud pense ravir les JO avec une candidature low cost, elle risque une belle déconvenue.

    Je suis de plus en plus sceptique sur les chances de voir Durban s’imposer du 1er coup, si cette ville est retenue par le comité sudafricain.

  2. Effectivement, mais la sympathie de certains membres et la carte “jo jamais organiser sur le continent” peut jouer !

    1. Je suis d’accord, après les JO 2020 à Tokyo (ville sûre, JO sûrs etc…), qui les a déjà eu, l’idée de s’ouvrir à un nouveau continent arrive à point, et cela peut aussi être dans la tendance insufflée par Thomas Bach pour l’avenir de l’olympisme.

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