JO 2020 : Madrid propose “un nouveau modèle de Jeux, adapté à la période d’austérité qui règne dans le monde”

A quelques heures du verdict, chaque candidature affute sa stratégie de présentation devant les membres de l’institution olympique, et rappelle les fondamentaux de son projet.

Ainsi, Madrid 2020 a réuni hier les journalistes présents à Buenos Aires (Argentine) afin de délivrer un message optimiste sur les capacités de la capitale espagnole à organiser les Jeux en 2020.

Alejandro Blanco - Ana Botella - 06 septembre 2013

Alejandro Blanco, Président de la Candidature, a notamment mentionné le fait que “nous avons un projet compact, qui est construit par et pour les sportifs.

La ville est adaptée aux Jeux.

Depuis le Village Olympique, 60% des athlètes se trouvent à moins de cinq minutes de leur site de compétition ; 80% à moins de dix minutes ; et 100% à moins de vingt minutes. Il n’existe aucune candidature au monde qui puisse se targuer d’une telle proximité.

Le niveau sportif de l’Espagne, le niveau de l’organisation et le soutien de toute l’Espagne au projet, constituent nos atouts. Tout cela doit nous mener, si les membres du CIO le prennent en compte, à la victoire”.

Pour Ana Botella, Maire de Madrid, “le fait que 80% des infrastructures de la candidature soient déjà prêtes signifie que d’autres pays, qui ne pourraient aspirer aux JO car ils devraient entreprendre un investissement trop important, pourraient briguer l’organisation sur la base d’investissements déjà réalisés”.

Cette déclaration reflète d’ailleurs l’état d’esprit de la candidature madrilène, qui s’appuie essentiellement sur les installations construites dans le cadre des candidatures aux JO de 2012 et aux JO 2016, et ce, pour limiter au maximum la dépense publique dans un pays encore en crise.

Selon Ana Botella, “cela veut dire que nous proposons un nouveau modèle de Jeux, adapté à la période d’austérité qui règne dans le monde, car il n’y aurait pas d’éléphants blancs après les Jeux de Madrid 2020.

Nous portons une grande attention à l’héritage dont profitent déjà les Madrilènes, car il constitue une grande préoccupation non seulement pour nous, mais aussi pour le CIO”.

Concernant l’ultime rendez-vous face aux membres-électeurs de l’institution, Alejandro Blanco a indiqué que l’équipe de candidature était “sereine et optimiste tout en étant réaliste”.

Pour le Président du Comité de Candidature,le travail de lobbying n’est pas encore terminé.

Le match se termine [aujourd’hui], après la présentation. Nous pensons que certains membres du CIO attendent de voir la présentation pour se décider.

C’est pour cette raison que nous avons beaucoup travaillé pour réaliser la meilleure présentation possible, une présentation qui reflète les atouts de notre candidature : nos infrastructures de première qualité, nos transports, notre expérience accumulée au fil des années dans les événements d’ampleur internationale, notre budget réduit et responsable”.

Madrid 2020 - Conférence de presse du 06 septembre 2013

Ce travail de promotion et de conviction n’aurait sans doute pas été possible sans le soutien populaire important dont bénéficie Madrid 2020.

Alejandro Blanco a d’ailleurs tenu à saluer l’engagement des milliers de volontaires et bénévoles : “Il y a tout juste 15 jours, Alejandro Sanz est devenu notre 50 000e bénévole. Ce dimanche, Iker Casillas est devenu le 60 000e. Mardi, nous avons annoncé que nous avions atteint la barre des 70 000 inscrits. Aujourd’hui, nous venons d’atteindre le seuil de 85 000 bénévoles. Merci à tous”.

Signe que le projet de Madrid 2020 fédère l’ensemble de la classe politique du pays, le leader du Parti Socialiste et Ouvrier Espagnol (PSOE), Alfredo Pérez Rubalcaba, a adressé un message de soutien à la délégation présente à Buenos Aires.

Selon lui, l’élection de la capitale espagnole “serait très bénéfique pour le pays, elle attirerait des investissements et des emplois, et elle générerait une onde positive.

Les Jeux offrirait l’image d’un pays moderne, fort et efficace en matière organisationnelle.

Pourvu que la troisième tentative soit la bonne !”

Illustrations : Crédits – Madrid 2020

6 pensées

  1. On verra bien si les experts ont eu raison en disant que le CIO n’aimait pas le “cheap”… Certains pourraient en effet être tiraillé entre l’envie de JO raisonnables en temps difficiles (ce qui serait un grand signe de prise de conscience et de responsabilité !) ou leur désir de poursuivre le mode de fonctionnement actuel avec des événements 100% grandiose (mais qui sont régulièrement critiqué pour leur coût démesuré !)…

    Ces dernières Olympiades, on a vu les budgets explosés. Si Sydney 2000 était raisonnable avec 2Mds d’euros, mais Athènes 2004 a coûté 13Mds, Pékin 35Mds, Londres plus de 11Mds, et Rio est partit pour faire du 15Mds environ… C’est énorme ! Et imaginer des candidatures responsables, comme Madrid, et dans une moindre mesure Tokyo (qui ne prévoit pas un budget ahurissant non plus), cela me semble idéal. C’est un point faible d’Istanbul, qui promet de coûter cher…

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