En fin de semaine dernière, le Maire de Lyon, Gérard Collomb, a lancé l’idée d’une candidature de sa ville pour les Jeux Olympiques d’été 2024.
Réelle intention ou déclaration sans lendemain ? Une chose est sûre, il faudra attendre la désignation de la Ville Hôte des JO 2020 avant que la France ne se positionne pour 2024 ou plus loin, 2028.
Toutefois, il est intéressant de rappeler que la Capitale des Gaules a, par le passé, été candidate à l’accueil de l’événement olympique.
Pour l’Olympiade de 1920, la ville se désista au profit d’Anvers (Belgique) et pour les Jeux de 2004, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) lui préféra le dossier de Lille pour porter les couleurs de la France.
Mais la principale ville de la région Rhône-Alpes aurait très bien pu organiser les Jeux d’été en 1968.
A cette époque là, Lyon avait mis en place un ambitieux projet olympique, basé sur la simplicité et l’humanisme. Ainsi, comme l’explique Sylvain Bouchet, doctorant en Olympisme, “le cœur névralgique des Jeux se situe à Gerland dans un espace de 100 hectares rebaptisés pour l’occasion ‘Pierre de Coubertin’. Autour du stade de Tony Garnier, passant de 40 000 à près de 95 000 places, seront construits trois autres stades secondaires, une plaine de jeux de 25 hectares, les aménagements pour les épreuves d’aviron et le village olympique destiné à recevoir 20 000 personnes (sportifs, dirigeants et techniciens) et dans lequel des petits commerces et des espaces culturels sont imaginés. Le reste des épreuves se déroule toujours dans la ville : la natation au centre nautique du Rhône, la boxe au Palais de la Foire, le cyclisme au vélodrome du Parc de la Tête d’Or, l’haltérophilie et la gymnastique au Palais de Glace, les épreuves équestres et le pentathlon moderne au Parc de Parilly, et la lutte gréco-romaine dans le splendide site du théâtre antique de Fourvière. Pour relier les différents sites, les athlètes pourront emprunter des navettes fluviales”.
– Le Stade de Gerland (A),
– La Halle Tony Garnier (B),
– Piscine du Rhône (C),
– Ancien Palais de la Foire, actuelle Cité Internationale (D),
– Parc de la Tête d’Or (E),
– Ancien Palais de Glace, actuel Muséum d’Histoire Naturelle (F),
– Parc de Parilly (G),
– Théâtre antique de Fourvière (H)
Ce projet, solidement défendu par les autorités locales et les représentants de la culture lyonnaise – dont le chef renommée de la gastronomie, Paul Bocuse – est finalement arrivé en troisième position du scrutin olympique.
En recueillant 12 voix, la ville de Lyon fut devancée par Détroit (États-Unis / 14 voix) mais surtout Mexico, désignée Ville Organisatrice des JO 1968 avec 30 voix.
Néanmoins, certaines installations pourraient de nouveau figurer dans un éventuel projet olympique. Ainsi, la Halle Tony Garnier serait en mesure d’accueillir certaines épreuves (5 000 à 17 000 places), de même que le Stade de Gerland (42 000 places).
D’autres sites ont été démolis ou remplacés depuis 1968 : le Palais de Glace est devenu le Muséum d’Histoire Naturelle, quant au Palais de la Foire, il a été remplacé par la Cité Internationale.
Enfin, à l’image de la Piscine du Rhône, d’autres infrastructures sont en cours de rénovation où ont accueilli des événements internationaux au cours des dernières décennies. Ce fut ainsi le cas du Vélodrome du Parc de la Tête d’Or, qui hébergea les Championnats du Monde de Cyclisme en 1989.
Quand je vois comment les parisiens nous ont souvent snobé, ça me dégoûte ! L’éléphant parisien est terrorisé par la souris lyonnaise. Incroyable ! Ils sont prêts à tout pour garder l’hégémonie sur la province. Et ils peuvent compter sur les médias parisiannistes nationaux. Nous, Lyonnais, n’abandonnerons jamais !