Grand Stade de la FFR : Un débat public et un emprunt obligataire de 150 millions d’euros

Le projet de Grand Stade porté par la Fédération Française de Rugby (FFR), devra faire l’objet d’un débat public d’ici la fin de l’année 2013.

La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a fondé sa décision – fin 2012 – en considérant que le rayonnement international des rencontres qui y seraient organisées et sa très grande capacité d’accueil confèrent au projet de stade un caractère d’intérêt national, considérant que les enjeux socio-économiques du projet sont importants pour le territoire concerné, considérant que les impacts sur l’environnement et l’aménagement sont significatifs”.

Une Commission particulière devra donc organiser le débat afin de mesurer l’opportunité et les objectifs d’un tel aménagement.

L’année 2013 sera intense pour la FFR puisque cette dernière prévoit également la levée de 150 millions d’euros à partir d’un emprunt obligataire.

Cette procédure est “un instrument financier émis par une personne morale (État, collectivité publique, entreprise publique ou privée) qui reçoit en prêt une certaine somme d’argent de la part des souscripteurs des titres”*. Comme l’indique le site Rugbyrama, “ces obligations […] ne donneront pas droit à des intérêts mais accorderont une priorité, ‘pendant 12 ou 15 ans, pour pouvoir acheter des places aux matchs qui se dérouleront au Grand Stade'”.

Mi-mars, à l’occasion du Salon Mondial de l’Immobilier d’Entreprise, Serge Blanco, vice-président de la FFR en charge du projet, a précisé que cet emprunt permettra de “financer en partie le Grand Stade dont le coût est de 600 millions d’euros”.

Cet emprunt important et inédit en France dans cette configuration, se déroulera par tranches successives dès le mois d’octobre et ce, pour une durée de deux à trois ans. La FFR devra néanmoins obtenir l’accord de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) avant de pouvoir engager une telle procédure.

Outre cette manœuvre, la FFR pourrait avoir recours à des emprunts classiques auprès des établissements bancaires, pour un montant de 400 millions d’euros. Le volet financier serait bouclé par la Fédération elle-même, qui devrait injecter 50 millions d’euros en fonds propres.

* Définition posée par la Caisse d’Épargne

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