Les Jeux Olympiques d’Athènes ont contribué à l’accroissement de la dette grecque

Jacques Rogge, Président du Comité International Olympique (CIO) a reconnu que les Jeux Olympiques d’Athènes 2004 avaient contribué à augmenter la dette de la Grèce.

“On peut aisément dire que les Jeux de 2004 ont joué leur rôle. Si l’on regarde la dette extérieure de la Grèce, on peut attribuer aux Jeux jusqu’à 2 ou 3% de celle-ci” a ainsi déclaré Jacques Rogge dans une interview pour le quotidien “Kathimerini”.

Le coût des JO d’Athènes se serait élevé à près de 13 milliards d’euros, mais ce coût fut la conséquence, pour partie, des nombreux retards engendrés sur les sites olympiques. De fait, le Comité d’Organisation fut contraint d’avoir recours au travail de nuit et à l’embauche de plus d’ouvriers afin de livrer les sites en temps et en heure, autrement dit, avant la Cérémonie d’Ouverture.

En outre, et comme j’ai eu l’occasion de l’indiqué dans un article spécial, la Grèce doit supporter un coût d’entretien non-négligeable pour la majeure partie des sites olympiques et paralympiques. En effet, Athènes n’a pas su planifier une reconversion optimale des sites, ce qui conduit l’Etat à débourser entre 50 et 100 millions d’euros chaque année depuis 2004, pour assurer l’entretien et la sécurité de 70% des anciens lieux de compétitions.

En 2003, Richard W.Pound, Président de la Commission d’Etude des Jeux Olympiques avait pourtant mis en garde, dans le Rapport de la 115e Session du CIO, sur une mauvaise reconversion des sites olympiques.

“La maintenance après les Jeux d’un site sous-utilisé peut être un fardeau financier considérable pour la ville hôte et en fin de compte s’avérer contreproductif par rapport à l’usage pour lequel le site était prévu à l’origine” avait ainsi affirmé Richard W.Pound.

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