Durant l’été et à la suite de l’échec cuisant de la candidature d’Annecy dans la course à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2018, la Ministre des Sports Chantal Jouanno – aujourd’hui remplacée par David Douillet du fait de son élection comme Sénatrice de Paris – avait décidé de lancer, avec le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), un audit afin de mieux comprendre les raisons des échecs des quatre dernières candidatures de la France pour l’accueil de l’événement olympique: Paris 1992, 2008 et 2012 et Annecy 2018.
Ce Vendredi 14 Octobre, l’appel d’offres pour cet audit sera clôturé par le Ministère des Sports et donnera lieu à la désignation d’un dossier, d’ici au mois de Novembre. Selon les informations de “RMC Sports”, il pourrait s’agir du dossier de “Keneo”, prestataire en événements sportifs.
Les quatre candidatures malheureuses de la France ont représenté un investissement total d’environ 120 millions d’euros, ce qui explique en partie la volonté de mettre en place un tel audit. Toutefois et comme je l’avais déjà exprimé, je pense qu’il aurait été préférable d’organiser un audit dès les premiers échecs, dont le plus symbolique reste sans nul doute, celui de Paris 2012.
Favorite du début à la fin de la campagne de séduction des membres du Comité International Olympique (CIO), la capitale française s’était finalement inclinée face à la capitale britannique Londres, par un retard de seulement quatre voix, en Juillet 2005.
Annecy quant à elle a subi un véritable camouflet, le 06 Juillet dernier, ne recueillant que sept voix contre vingt-cinq pour sa rivale européenne Munich (Allemagne) et surtout 63 pour sa rivale asiatique PyeongChang (Corée du Sud), grande gagnante après deux échecs consécutifs (2010 et 2014).
Cent jours après cet échec, “RMC Sports” affirme que Guy Drut, l’un des deux membres français du CIO (avec Jean-Claude Killy) avait déconseillé au Président de la République Nicolas Sarkozy de se rendre à Durban pour suivre l’annonce du résultat olympique :
“J’ai dit à Sarkozy de ne pas aller à Durban, il prenait le risque de se ramasser. Il suffisait d’écouter les gens pour comprendre ce qui allait se passer… Les rapports confidentiels qui tablaient sur 20 à 30 voix me faisaient bien marrer” déclare ainsi l’ancien Champion Olympique du 110m haies.
Finalement, le Premier Ministre François Fillon et la Ministre des Sports Chantal Jouanno avaient fait le déplacement afin de représenter le Gouvernement et de montrer par la même occasion au CIO, l’implication du pouvoir politique hexagonal dans la candidature tricolore.