Le 27 Juillet 2012, plusieurs milliards de téléspectateurs et 80 000 personnes suivront la Cérémonie d’Ouverture des XXXe Jeux Olympiques à Londres.
Afin d’être prête pour l’événement, la capitale britannique a engagé une transformation urbaine de grande ampleur depuis sa désignation en 2005. L’été dernier, j’avais d’ailleurs consacré un premier article aux travaux consistant à l’aménagement du Parc Olympique. Aujourd’hui, plusieurs bâtiments sont achevés, notamment le Stade Olympique, pièce maitresse des Jeux.
Tous les quatre ans, l’organisation des Jeux Olympiques est aussi l’occasion pour la ville hôte, de construire des structures atypiques afin de symboliser l’événement.
Londres a fait un choix audacieux en décidant la construction d’une tour d’acier de 115 mètres de hauteur, la “Tour Orbit”. Financer en grande partie par ArcelorMittal et conçue par Anish Kapoor, cette tour, en cours de montage depuis le mois de Février, se situe entre le Stade Olympique et le Centre Aquatique à l’intérieur même du Parc Olympique de Londres. Véritable “phare” des prochains Jeux, la tour accueillera un restaurant panoramique à son sommet, offrant ainsi une vue exceptionnelle sur l’ensemble de la capitale britannique. Les concepteurs prévoient d’ores et déjà jusqu’à un million de visiteurs pour la première année d’exploitation.
Lorsque le projet de plus de 20 millions d’euros fut dévoilé à la presse et au public, de nombreuses critiques avaient été entendues concernant ce “trombone tordu”. Quelques mois plus tard, la Commission pour l’Architecture et l’Environnement bâti (CABE) avait remis en cause l’ensemble du projet soulignant qu’il n’était “toujours pas résolu de manière suffisamment détaillée pour être approuvé de manière définitive” selon “The Independant”. A l’époque, la commission d’experts avait pointé du doigt le système d’évacuation des déchets, le pavillon d’accès à la tour, la plateforme d’observation ainsi que les ascenseurs et les escaliers de l’ouvrage. Le report dans la mise en oeuvre des travaux avait en outre été accentué par la critique quant à la hauteur de la tour qui, à terme, pouvait venir concurrencer la structure de 150 mètres souhaitée par le Comité d’Organisation des Jeux de Londres (LOCOG) pour l’emplacement de la vasque olympique.
En parallèle de cette construction, Londres prévoit l’aménagement d’un téléphérique sur la Tamise afin de relier deux sites olympiques en cinq minutes.
Il y a quelques semaines, “Transport For London”, organisme chargé des transports dans la capitale britannique, a annoncé son souhait de bâtir dès cet été, un téléphérique entre la salle O2 Arena (gymnastique, trampoline, épreuves finales de basket-ball) et le Centre d’Exposition ExCel (tennis de table, escrime, boxe, haltérophilie, lutte).
D’une longueur de 1 100 mètres et à 54 mètres au dessus du fleuve, le téléphérique londonien sera composé d’une trentaine de cabines pouvant transporter jusqu’à 2 500 personnes par heure.
Le téléphérique sera construit par un consortium comprenant notamment “Mace”, auteur de la grande roue de Londres et actuellement en charge de la construction du gratte-ciel “The Shard” qui deviendra à terme, le plus haut d’Europe.
L’aménagement de la structure initialement évalué à près de 30 millions d’euros, aura finalement un coût d’au moins 57 millions. Afin de faire face à ce surcoût, “Transport For London” prévoit de faire appel au sponsoring.
Ces deux aménagements constitueront un héritage majeur pour la ville de Londres et sa périphérie. Les habitants de l’Est auront un nouveau moyen de transport grâce à la construction du téléphérique de la Tamise tandis que les visiteurs se rendant à Londres auront la possibilité de découvrir un monument hors-norme, décrié certes mais novateur dans l’univers de l’architecture, avec la Tour Orbit.
Illustration :
– Projet de téléphérique sur la Tamise. Wilkinson Eyre Architects
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