La Fédération Française de Tennis (FFT) se prononcera demain après-midi sur le maintien ou non des Internationaux de Roland-Garros à la Porte d’Auteuil dans le XVIe arrondissement de Paris.
Mais d’ores et déjà, le Comité Directeur de la FFT a affiché sa préférence pour un maintien dans Paris intra-muros, bien loin donc des souhaits de certains de voir un Roland-Garros au cœur du “Grand Paris”.
Sur 43 voix exprimées lors de ce vote qui n’a aucune valeur (ce sera celui de demain qui aura valeur d’engagement), 30 sont allées au projet d’extension présenté par la Mairie de Paris, 6 pour Versailles et Marne-La-Vallée et seulement une voix pour le projet de Gonesse.
Force est de constater que le Comité Directeur a adopté une vision à court terme et dans un esprit d’économie, le projet parisien étant le moins coûteux des quatre (environ 250 millions d’euros).
Je déplore cette prise de position qui manque cruellement d’ambition pour le tennis et pour la France du sport.
Les trois projets en dehors de Paris proposent la construction d’une voir deux Arenas, structures manquantes pour notre pays, hormis pour l’heure, l’Arena de Montpellier (9 000 à 14 000 places).
Surtout, cette prise de position du Comité Directeur, démontre un véritable manque de volonté pour replacer Roland-Garros en tête des quatre tournois du Grand Chelem. La question de la promiscuité se reposera dans cinq, dix ou quinze ans, lorsque d’autres tournois se seront imposés comme des passages obligés pour les sportifs, tournois qui disposent déjà ou disposeront d’une surface plus grande que la Porte d’Auteuil.
Enfin, le Comité Directeur omet un élément de poids : les barrières juridiques sont et seront nombreuses pour le projet parisien, tant il est décrié depuis de longs mois par des associations de riverains et des élus de droite comme de gauche au Conseil de Paris. La FFT souhaite un réaménagement à l’horizon 2016, il n’est pas sûr que ce bouleversement soit effectif avant 2020 !
La balle est désormais dans le camps des 195 membres votants qui auront le choix entre quatre projets magnifiques sur le papier, qui présentent chacun des atouts et des inconvénients.
A titre purement personnel et après étude des projets, je me prononce pour un déménagement du tournoi à Marne-La-Vallée. Le site disposerait de 35 hectares avec 55 courts, la FFT serait propriétaire des lieux et pourrait organiser des manifestations sportives et culturelles tout au long de l’année grâce à deux stades de 18 000 et 12 000 places avec toits rétractables. Surtout, durant la quinzaine du tournoi de Roland-Garros, des matchs pourraient être disputés de nuit ou par temps de pluie.
Le projet de Marne-La-Vallée a reçu un soutien de poids durant sa campagne de promotion en la personne de Guy Drut, ancien champion olympique et membre du Comité International Olympique (CIO). Il résume parfaitement le projet de Marne-La-Vallée et l’ambition à avoir face aux nouvelles puissances sportives :