Tokyo 2020 pourrait établir un cadre commun pour les Cérémonies

Alors que le report des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de Tokyo 2020 aura un impact financier certain, les autorités nippones et les organisateurs réfléchissent à des solutions qui pourraient permettre de limiter les coûts supplémentaires.

Vue extérieure du Stade Olympique de Tokyo (Crédits – Japan Sport Council)

Un mois après l’annonce officielle du report d’un an des prochains Jeux d’été, un Comité de pilotage conjoint a récemment été instauré à l’initiative du Comité International Olympique (CIO) et du Comité d’Organisation des Jeux (TOCOG) pour superviser ledit report et toutes les conséquences qui en découlent.

La question – forcément délicate et complexe – de la répartition du surcoût inévitable entre les diverses parties au projet, sera d’ailleurs l’un des sujets-clés que devra prochainement régler le Comité de pilotage en lien avec les acteurs des Jeux de Tokyo 2020.

En attendant, les autorités gouvernementales nippones tâchent d’ores et déjà de travailler aux solutions les moins dispendieuses, comme en témoigne la récente prise de position de la Ministre chargée des Jeux, Seiko Hashimoto.

A l’issue d’une réunion ministérielle tenue ce mardi 28 avril, cette dernière a en effet précisé qu’une réflexion était en cours concernant la possible fusion des Cérémonies d’ouverture et de clôture entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques. En d’autres termes, en lieu et place des quatre Cérémonies traditionnelles qui marquent le début et la fin des Jeux, Tokyo 2020 se contenterait d’organiser deux célébrations, communes aux deux événements sportifs.

Si tel devait être le cas, il s’agirait d’une organisation inédite dans l’histoire des Jeux, jamais une Cérémonie d’ouverture ou de clôture n’ayant eu pour cadre unique la partie olympique et paralympique.

Même si l’idée peut paraître séduisante au premier abord, il ne faut pas négliger le fait que le dispositif lié aux Cérémonies représente une logistique d’ampleur pour les Villes Hôtes des Jeux, avec notamment la mobilisation de milliers de bénévoles et figurants afin de réaliser des tableaux scéniques et chorégraphiques pour valoriser et promouvoir la culture locale, et la présence des plus de 200 délégations d’athlètes.

La tenue de ces célébrations représente en outre une part importante dans l’apport en billetterie – et donc en revenus – pour le Comité d’Organisation, sachant que le Stade Olympique de Tokyo dispose d’une capacité maximale de 68 000 places. A titre d’exemple, les tarifs pour la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2020 avaient été annoncés entre 12 000 et 300 000 yens en 2018, soit entre 103 et 2 583 euros, tandis que ceux de la Cérémonie de clôture avaient été mentionnés entre 12 000 et 220 000 yens, soit entre 103 et 1 894 euros (niveau actuel).

Quoiqu’il en soit, une révision du cadre organisationnel des Cérémonies d’ouverture et de clôture – avec potentiellement une réduction du nombre de personnes mobilisées – devrait obtenir l’aval du CIO, conformément aux dispositions de la Charte Olympique, sans négliger aussi du TOCOG et du Comité International Paralympique (IPC).

Comme le précise en effet la Règle 55-2 du texte de référence :

Le contenu et les détails de tous les scénarios, horaires et programmes de toutes les cérémonies doivent être soumis au CIO pour son approbation préalable.

De gauche à droite, Yuriko Koike, Gouverneure de Tokyo ; Yoshiro Mori, Président du Comité d’Organisation de Tokyo 2020 ; Thomas Bach, Président du Comité International Olympique ; et Shinzo Abe, Premier Ministre du Japon, mercredi 24 juillet 2019 (Crédits – CIO / Greg Martin)

Au-delà de la question des Jeux, les autorités gouvernementales entendent par ailleurs contribuer le plus massivement possible à une relance de l’économie ; l’archipel devant connaître un niveau de récession important sur l’année en cours, avec aussi une hausse attendue du taux de chômage.

Un projet de loi a ainsi été approuvé ce lundi 27 avril par la Diète – le Parlement nippon – portant sur un montant global de plus de 25 690 milliards de yens, soit quelques 221,5 milliards d’euros.

Parmi les dispositions majeures de ce texte, le Gouvernement de Shinzo Abe a décidé de mettre en place une allocation exceptionnelle d’un montant de 100 000 yens, soit 862 euros, à destination de tous les résidents, sans restriction concernant l’âge ou la composition du foyer. Il est à noter que cette aide financière concerne également les résidents étrangers, à condition cependant que ces derniers soient en mesure de justifier d’une présence sur place supérieure à trois mois et d’une adresse locale enregistrée auprès des mairies d’arrondissements.