La question n’est pas de savoir ce que le Mouvement Olympique peut donner à la Suède, mais plutôt de savoir ce que la Suède peut apporter au Mouvement Olympique.
C’est vraiment simple, il suffit de penser à ce que représente la Suède : Démocratie, humilité, égalité, durabilité, transparence, environnement, fiabilité, honnêteté, santé publique et intérêt pour le sport, pour n’en nommer que quelques-uns.
Dans tous ces domaines, la Suède est un leader mondial. C’est la raison pour laquelle j’affirme que ces Jeux vont bien au-delà de 2026, ils concernent l’avenir des Jeux d’hiver.
Par ce propos – dont la première partie paraphrase une déclaration passée de Terrence Burns, influent stratège aujourd’hui au service de la candidature suédoise – Gunilla Lindberg a clairement pris position en faveur du projet de Stockholm-Åre 2026.
Membre du Comité International Olympique (CIO) depuis 1996, par ailleurs membre de la Commission Exécutive de l’institution de Lausanne (Suisse) entre 2000 et 2004 et depuis 2011, Gunilla Lindberg est une figure incontournable du Mouvement Olympique en Suède.

Les propos de celle qui occupe aussi les fonctions de Secrétaire Générale de l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ANOC) constituent un réel tournant dans la stratégie de communication d’une candidature qui, jusqu’à présent, demeurait relativement discrète.
Avec le récent dépôt du dossier technique au CIO, ladite candidature veut désormais se démarquer. Surtout, elle espère pouvoir compter – grâce notamment à l’investissement de Gunilla Lindberg – sur le plein soutien des autorités locales et nationales qui, aujourd’hui encore, ne se sont pas explicitement exprimées en faveur du projet de Stockholm-Åre 2026.
Au cours des prochaines semaines, le Gouvernement national pourrait d’ailleurs sortir de l’ombre et prendre position sur le sujet. Les autorités municipales pourraient également s’exprimer à l’issue de discussions constantes engagées avec le Comité de Candidature.
Quoiqu’il en soit, la visite de la Commission d’évaluation du CIO, programmée en Suède du 12 au 16 mars 2019, précédera la date limite imposée par l’institution pour obtenir l’ensemble des garanties de la part des deux Villes Candidates encore en lice, à savoir bien sûr Stockholm-Åre 2026 mais aussi Milan-Cortina 2026.
D’ici au 12 avril prochain, les deux projets devront ainsi livrer les garanties complémentaires à celles d’ores et déjà fournies au CIO.
Dans le cas du dossier suédois, l’apport desdites garanties serait de nature à consolider durablement le projet avant d’aborder la dernière ligne droite de la campagne de candidature qui s’achèvera le 24 juin avec le vote de la Session du CIO concernant le choix de la Ville Hôte des Jeux d’hiver de 2026.
Ce jour-là, Gunilla Lindberg devrait en toute logique être présente dans la Capitale Olympique mais ne pourra néanmoins pas participer au scrutin, conformément à la réglementation figurant au sein de la Charte Olympique et qui mentionne, dans le Texte d’application de la Règle 18 :
Tout membre du CIO doit s’abstenir de prendre part à un vote dans les circonstances suivantes :
– lorsque le vote porte sur l’élection d’une Ville Hôte des Jeux Olympiques à laquelle une ville du pays dont il est ressortissant est candidate […].
Trois autres membres du CIO, ressortissants de Suède et d’Italie seront dans le même cas que Gunilla Lindberg et ne pourront conséquence être autorisés à participer au vote relatif à la Ville Organisatrice : Stefan Holm (Suède), Giovanni Malago et Ivo Ferriani (Italie).

Sven-Erik Österberg, Gouverneur du Comté de Stockholm ; et Jöran Hägglund, Gouverneur du Comté de Jämtland (Crédits – SOK 2026)
Outre l’investissement personnel de Gunilla Lindberg, le Comité de Candidature de Stockholm-Åre 2026 espère également que les récentes déclarations de trois Gouverneurs de territoires potentiellement hôtes d’épreuves olympiques et paralympiques pourront faire pencher la balance et convaincre in fine les autorités suédoises d’accompagner le projet.
Dans une lettre adressée au CIO et envoyée en même temps que le dossier technique, Sven-Erik Österberg, Gouverneur du Comté de Stockholm, et ses homologues des Comté de Jämtland et de Dalarna, ont ainsi souligné le potentiel offert selon eux par la tenue éventuelle des Jeux en Suède :
Obtenir la possibilité d’organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver signifierait beaucoup pour Stockholm et pour la population et ce, avant, pendant et après les compétitions.
Cela concerne à la fois les effets directs et indirects de l’événement sur la croissance économique et sur l’évolution du marché du travail.
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