Dans 80 jours, la France sera le pays organisateur de l’EURO 2016 de football (10 juin au 10 juillet). Si le thème de la sécurité était déjà au cœur des discussions entre les autorités, le Comité d’Organisation et l’UEFA, les tragiques attentats survenus ce mardi matin à Bruxelles (Belgique) ont rappelé la menace qui pèse sur des rassemblements de personnes.
Prévu depuis plusieurs jours, un Comité de Pilotage sur la sécurité de l’EURO 2016 s’est ainsi tenu Place Beauvau, au siège du Ministère de l’Intérieur.
Le Ministre Bernard Cazeneuve et son collègue chargé de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, ont notamment rappelé les engagements de la France pour assurer la sécurité de l’événement dans les stades bien sûr, mais aussi aux alentours des enceintes et dans le cadre des “fans zones” qui seront aménagées dans le centre de plusieurs villes.

Il faut dire que l’EURO 2016 représentera une logistique majeure, sur le plan de l’organisation sportive évidemment, avec l’accueil de 24 équipes, ainsi que dans le domaine de l’hébergement, de la restauration et de la sécurité avec près de 2,5 millions de spectateurs attendus dans les stades et environ 7 millions de supporteurs dans les “fans zones”.
Comme l’a d’ailleurs affirmé Patrick Kanner, “c’est un exercice extraordinaire. Jamais un événement d’une telle ampleur n’aura été surveillé et sécurisé à ce niveau.
C’est l’image de la France qui est en jeu, notre capacité à organiser des événements d’une telle importance avec sérieux, sans froid et détermination”.
Dès lors, le Comité d’Organisation a assuré la mise en place de palpations systématiques à l’entrée des “fans zones”, de même qu’un périmètre de fouilles et de détection d’objets métalliques en amont des enceintes sportives.
La vidéo-surveillance sera également sollicitée dans les Villes Hôtes des rencontres sportives, en particulier près des “fans zones” qui accueilleront chacune entre 10 000 et plus de 100 000 personnes, pour le Champ-de-Mars par exemple.
Jeudi 17 mars, un exercice d’ampleur a été initié dans l’enceinte de l’École de Police de Nîmes (Gard). Plus de 70 services ou directions de quatre Ministères (Défense, Intérieur, Justice, Santé) ont été mobilisés autour d’une simulation d’attaque radiologique, biologique et chimique au sein d’une “fan zone”.
Pour Bernard Cazeneuve, “ce type d’exercice, qui sera répété à plusieurs reprises ces prochaines semaines, nous permettra d’assurer cette grande fête sportive qu’est l’EURO 2016 dans des conditions de sécurité maximale”.

Selon le Président du Club des Villes Hôtes, Alain Juppé, la sécurité des “fans zones” devrait représenter 17 millions d’euros. L’UEFA a d’ores et déjà acté une participation à hauteur de 3 millions d’euros, mais le Maire de Bordeaux a sollicité une rallonge d’un million d’euros.
Concernant spécifiquement l’installation de la vidéo-surveillance, l’État s’est engagé sur une enveloppe de 2 millions d’euros, soit 80% du dispositif.
Pour ce qui est de la sécurité des stades, des officiels, des médias, mais aussi des camps de base des 24 équipes européennes, l’UEFA devrait déployer quelques 10 000 agents de sécurité privés, sans compter des centaines de stadiers pour chaque match.
Ces effectifs s’ajouteront à ceux des forces de l’ordre déployés par l’État sur l’ensemble du territoire national et dans les Villes Hôtes, dans le cadre du Plan Vigipirate et de l’organisation de la compétition.

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