Proche du Stade de France – potentiel Stade Olympique en 2024 – L’Île-Saint-Denis a récemment proposé sa candidature pour l’accueil du Village des Athlètes dans le cadre du projet olympique et paralympique de Paris.
La proximité avec l’enceinte-phare de Seine-Saint-Denis (93) apparaît comme un indéniable atout, et la conception même du Village revêt un caractère particulièrement original et novateur. En effet, les promoteurs de la candidature avancent l’idée d’implanter une partie du complexe résidentiel de 17 000 lits sur L’Île-Saint-Denis et une partie sur le territoire de Saint-Denis / Pleyel.
Le Village prendrait ainsi place sur le site des anciens entrepôts des grands magasins de la capitale et offrirait un confort et une certaine intimité aux athlètes du fait des aménagements annexes envisageables (terrains d’entraînements et sites de promenade…).
« C’est un havre de repos.
Il y a de la place pour développer les équipements d’entraînements, pour être tranquilles et pour pouvoir emmagasiner un maximum d’énergie pour être compétitifs lors des Jeux Olympiques et Paralympiques » a d’ailleurs déclaré le Maire de L’Île-Saint-Denis, Michel Bourgain, lors d’un récent reportage de France 3 Paris-Île-de-France.
A l’issue des Jeux, le Village – véritable écoquartier – offrirait plus de 1 000 logements de haute qualité environnementale (HQE).
Si l’on se réfère aux informations relatives au projet initial d’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis, les centaines de logements seraient répartis de la manière suivante : 50% en accession libre, 30% de logements sociaux et 20% de logements destinés aux ménages éligibles au prêt à taux zéro.
Outre les logements conçus grâce au Village Olympique et Paralympique, le nouveau quartier résidentiel serait doté de locaux à destination d’entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire. Des espaces de loisirs, de culture et de sport seraient par ailleurs aménagés à proximité des habitations, de même que des commerces et des bureaux.
Mais la véritable innovation du futur écoquartier résiderait dans l’intégration de quatre critères d’écologie urbaine. Comme l’explique ainsi le projet porté par Plaine Commune, et dans l’attente de détails et de modifications :
- Les berges et la gestion de l’eau : zéro rejet d’eau pluviale, traitement des eaux, reconquête des berges, respect de la biodiversité, restauration écologique des berges, gestion des risques d’inondation,
- L’énergie : choix des filières pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, recours aux énergies renouvelables, innovation dans le domaine énergétique,
- Les déplacements, circulations et stationnement : la création d’un quartier sans voiture implique la gestion des accès, le développement des transports en commun et des circulations douces, la mutualisation du stationnement et la mise en place de services à la mobilité,
- Les pollutions : gestion des terres polluées préférentiellement sur site, prise en compte du bruit et des contraintes électromagnétiques.
Si le projet de Village doit encore être affiné – le Cabinet du Maire devrait prochainement communiquer des éléments plus détaillés à l’attention de « Sport & Société » – il n’est pas sans rappeler, du fait de son lien avec le fleuve et de son dédoublement, le concept développé par la candidature de Paris 1992.
A l’époque, au milieu des années 1980, les promoteurs de la candidature tricolore avaient souhaité inclure l’un des quartiers de la capitale en pleine renaissance, à savoir Bercy-Tolbiac.
Face au Palais Omnisports de Paris Bercy (POPB) et non-loin du Centre Nautique, le projet olympique avait ainsi pensé l’aménagement d’un Village des Athlètes au cœur d’un parc arboré de 12 hectares près de la Seine.
La plaquette d’information – annexe du dossier de candidature – indiquait alors que le concept « présente l’originalité de se partager en deux de chaque côté de la Seine. Une passerelle reliera les deux lieux d’habitation. Le doublement des deux ponts d’Austerlitz et de Bercy autoriseront les déplacements les plus aisés côté Tolbiac sur la rive gauche de la Seine.
1 800 logements de 2 ou 3 pièces sont prévus. Les athlètes et leurs accompagnateurs y vivront au large à deux par chambre. Traversé par la Seine, on retrouve un magnifique parc de verdure de 12 hectares entre le Palais Omnisports et le Stade Nautique.
800 autres logements plus spacieux encore que ceux de Tolbiac feront que tout le monde trouvera à se loger.
150 logements coordonnés serviront de locaux de réunion pour les délégations. 1 200 m² abriteront l’administration du Village. 10 000 m² seront destinés à entreposer les divers matériels. Une polyclinique d’urgence s’étendra sur 500 m². La restauration occupera 10 000 m² et pourra servir 35 000 repas par jour. Pour les salles de musculation, de détente et saunas, 6 000 m² seront construits.
Au sein du Village, le Centre International offrira sur 8 000 m² toutes les commodités et les services attendus. Notamment : un centre d’accueil pour la presse, des salons d’informations, une zone commerciale pour les boutiques, des salles de spectacles (théâtre, cinéma), des bibliothèques, des discothèques, des salles de jeux et de télévision, des services (cordonnier, coiffeur, blanchisseur…), les postes de télécommunications, un théâtre en plein air, un kiosque d’information, une église multi-cultes, 4 hectares de parking (1 700 voitures), une gare d’autobus, un embarcadère sur la Seine pour les déplacements par bateaux ».
Si ce concept reflète la physionomie d’un projet vieux de 30 ans, il n’en demeure pas moins intéressant dans sa configuration et dans son rapport avec le fleuve.
Il donne également une indication – ou plutôt une imagination – de ce que pourrait être le Village des Athlètes de Pleyel-L’Île-Saint-Denis.
LE projet me semble très intéressant. Le concept est très séduisant et la position géographique lui donne un avantage. Son point faible est l’éclatement du village en deux pôle. Mais sur les autres critère, le projet répond à tous les critères voir même plus.
Cependant, je ne situe absolument Pleyel à Saint Denis. Une carte serai appréciée.
Voilà qui est fait 🙂 Je viens d’ajouter une carte Google Map pour mieux situer L’Île-Saint-Denis et le quartier Pleyel, notamment par rapport au Stade de France.
D’autres précisions interviendront – dans le courant de la semaine prochaine – et ce, après réception d’informations complémentaires de la part du Cabinet de Mairie.
Merci ^^
Séduisant ce projet, et la proximité du Stade de France est un atout majeur, notamment pour la tenue des cérémonies.