JO 2024 : La future Arena 92 comme cadre pour les épreuves de natation ?

La proposition est originale mais a, in fine, peu de chances d’aboutir.

En visite sur le chantier de la future Arena 92, le Président du Racing Métro, Jacky Lorenzetti, a ainsi formulé l’idée d’organiser les épreuves de natation au sein de l’enceinte sportive située derrière le quartier d’affaires de La Défense.

Arena 92 - chantier - 13 mars 2015

Comme il l’a ainsi exposé, « lorsque l’on organise des Jeux Olympiques, cela coûte cher. Et le poste financier le plus important est la piscine.

Nous avons la possibilité d’accueillir une piscine pour toutes les épreuves, sauf le plongeon pour une question de profondeur ».

De fait, Jacky Lorenzetti s’appuie sur la multifonctionnalité de la structure pour promouvoir le site et pour pouvoir abriter une telle compétition.

L’installation d’un bassin temporaire pour une grande manifestation internationale n’est pas une première. Ainsi, les organisateurs des Mondiaux de Barcelone 2013 avaient réaménagé le Palau Sant Jordi, tandis que les organisateurs de l’Euro de Berlin 2014 avaient choisi d’implanter la piscine olympique au cœur du Vélodrome.

Arena 92 - vue de la Tour de la Défense

Si la proposition de Jacky Lorenzetti est un défi logistique certain, le projet contribuerait toutefois à éloigner l’idée d’installer un véritable bassin aquatique pérenne, à Aubervilliers ou à Aulnay-sous-Bois.

De fait, malgré la nécessité pour les équipes de France de disposer d’un espace d’entraînement et de compétitions digne de ce nom, l’aménagement d’un bassin dans l’enceinte de l’Arena 92 maintiendrait la France dans un niveau médiocre en matière d’équipements capables d’accueillir des événements internationaux dans le domaine de la natation.

Surtout, il démontrerait que l’Hexagone – en dépit du riche palmarès de ces dix dernières années – ne place pas la discipline olympique et plus encore le projet de Centre Aquatique au centre de ses priorités sportives.

Arena 92 - vue globale

Un signal négatif vis-à-vis de la Fédération Internationale de Natation (FINA) et des dirigeants du Mouvement olympique.

Un signal que la Fédération Française (FFN) et les pouvoirs publics ne devraient toutefois pas envoyer, en particulier lorsque l’on sait que le dossier sensible du Centre Aquatique est devenu un « serpent de mer » du sport français depuis plus de 25 ans.

Illustrations : Crédits – Arena 92

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