Tokyo 2020 : La région de Fukushima veut organiser des épreuves

Frappée par un tsunami et une catastrophe nucléaire en 2011, la région de Fukushima (Japon) se reconstruit peu à peu, avec l’aide des autorités nationales. Signe de sa volonté d’aller de l’avant, elle souhaite aujourd’hui accélérer ce renouveau en étant associée à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2020.

En septembre 2013, lors de l’élection de Tokyo comme Ville Hôte de l’événement, les principaux représentants du projet nippon avaient fait référence à la catastrophe de 2011, faisant de celle-ci, l’un des arguments moteurs de la candidature.

L’athlète paralympique Mami Sato avait notamment évoqué « la confiance retrouvée grâce au sport. Le pouvoir du sport redonne le sourire et rapproche les gens.

Plus de 200 athlètes japonais ont parcouru les zones dévastées pour rencontrer les habitants ».

Une initiative similaire fut d’ailleurs organisée quelques mois plus tard, entre juillet et août 2014, avec la participation de 800 relayeurs sur plus de 1 000 kilomètres.

Fukushima - AP

Récemment élu Gouverneur de Fukushima, Masao Uchibori a rencontré son homologue de Tokyo afin d’évoquer la possible coopération entre les deux territoires et l’intégration d’une ou plusieurs épreuves dans la région métropolitaine de Fukushima.

Selon lui, « nous nous sommes fixés un objectif afin de démontrer combien Fukushima a récupéré de la catastrophe ».

Si le passage du relais de la flamme olympique semble acté, l’organisation d’épreuves est encore en discussion, mais le Gouverneur de Tokyo, Yoichi Masuzoe, n’est en tout cas pas fermé à cette idée, bien au contraire.

Pour ce dernier, « les Jeux Olympiques sont destinés à montrer au monde la reconstruction de la région. Nous souhaitons coopérer à cela autant que possible ».

Des matchs du tournoi de football ou de rugby à sept pourraient dès lors être hébergés dans les enceintes sportives de Fukushima et de ses environs. Existant, le Fukushima Azuma Stadium (21 000 places) est l’un des sites potentiels pour accueillir ce type d’épreuves.

Illustration : Vue aérienne de la centrale nucléaire de Fukushima, dévastée par le tsunami du printemps 2011 (Crédits – Le Monde / AP)

5 pensées

  1. Il ne serait pas étonnant que cette idée se concrétise : en 1964 déjà, les JO avaient servis au Japon à qu’ils savaient se reconstruire et avancer, après les déboires de la guerre et en particulier les bombardements atomiques d’août 1945.

    Et il est dans la culture japonaise de reconstruire éternellement comme ce fut le cas après le séisme de Kanto en 1923. Moins de 5 ans plus tard, Tokyo avait un nouveau visage. Ce sera sans doute le cas de Fukushima (même si là, des questions de santé sont le principal danger à surmonter).

    Si ce défi sanitaire et environnemental doit trouver des réponses, la question de la simple organisation ne devrait pas forcement être un obstacle, d’autant plus si le changement a vocation a diminué les coûts de la facture finale, tout en faisant rayonner le pays dans son ensemble.

    Dans tous les cas, les Services de santé japonnais veilleront au grain afin de voir s’il est envisageable d’accueillir des sportifs, des hommes d’Etats ainsi que le grand public international sans risque.

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