Requérante à l’organisation des Jeux d’hiver de 2022, la cité polonaise fait actuellement face à une crise de gouvernance importante.
Hier, celle qui était alors Présidente du Comité de Candidature a présenté sa démission après plusieurs jours tumultueux où la presse a ouvertement soupçonné son époux d’être impliqué dans des affaires liées à la candidature olympique entre népotisme et corruption.
Dès lors, après la démission de Jagna Marczulajtis-Walczak, la question se pose de savoir qui présidera désormais la candidature olympique de Cracovie.
Un temps pressenti, le Maire de la ville, Jacek Majchrowski, a rapidement décliné la proposition estimant que “la candidature doit être séparée du gouvernement local”.
Pour palier ce refus, le Maire a proposé le nom d’une personnalité majeure de la vie politique polonaise pour prendre les fonctions de Président de Cracovie 2022.
Ainsi, selon Jacek Majchrowski, l’ancien Président de la République de Pologne (1995-2005), Aleksander Kwasniewski, pourrait parfaitement répondre aux exigences d’un tel engagement.
Le Comité de Candidature pourrait néanmoins accorder sa confiance à un sportif de renom qui figure parmi les ambassadeurs et ambassadrices de Cracovie 2022.
Quoiqu’il en soit, le nouveau Président de Cracovie 2022 devrait être nommé jeudi prochain. La première mission du nouveau responsable sera bien entendu de poursuivre la promotion locale et nationale du projet olympique et ce, en vue de l’organisation d’un référendum décisif à Cracovie, le 25 mai.
Ce n’est pas la première fois qu’une candidature olympique doit faire face à un désistement de cette nature.
Ainsi, dans la course à l’organisation des JO 2018, Munich (Allemagne) avait effectué un changement de présidence en cours de route (Katarina Witt en remplacement de Willy Bogner), de même que la candidature d’Annecy (France) avec la nomination de l’entrepreneur Charles Beigbeder en lieu et place de l’ancien Champion Olympique, Edgar Grospiron.
Ces deux changements n’avaient pour autant pas permis aux candidatures concernées d’inverser la forte tendance en faveur du projet Sud-Coréen porté par la ville de PyeongChang.
Quelques années auparavant, Londres (Royaume-Uni) avait elle aussi fait appel à un nouveau Président pour booster sa candidature aux Jeux d’été de 2012.
L’ancien Champion Olympique, Sebastian Coe, avait alors pris les rênes de l’offre britannique et avait réussi une spectaculaire remontée – tant dans l’opinion publique qu’auprès des membres du Comité International Olympique – pour parvenir à coiffer sur le fil, la favorite parisienne.
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