Malgré son indéniable statut de favorite, la candidature d’Oslo ne dispose toujours pas des garanties gouvernementales, ni même d’un appui suffisant de l’opinion publique norvégienne.
Le risque de devoir payer une organisation trop dispendieuse est sans doute l’une des raisons qui explique cette défiance générale et ce, à quelques jours du dépôt officiel des dossiers de requérance au siège du Comité International Olympique (CIO).
Signe que la méfiance n’est pas retombée, le Parlement norvégien a adopté une série de recommandations à l’attention du Comité de Candidature, concernant les exigences du Mouvement Olympique dans le cadre de l’organisation des Jeux.
Plusieurs thématiques sensibles sont ainsi exposées au travers des recommandations. Ces dernières sont importantes et même déterminantes puisqu’elles constituent la clé du soutien éventuel des autorités nationales.
Ainsi, le Parlement estime qu’il est “dans l’intérêt de la Norvège de contribuer à influencer la future organisation du plus grand événement sportif de la planète.
Il est essentiel que les pays démocratiques qui respectent les droits de l’Homme soient désireux d’organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques”.
Pour les parlementaires, en dehors des mesures de sécurité nécessaires, les coûts d’hébergement des membres du CIO devront être supportés exclusivement par l’institution olympique et non pas le pays organisateur.
Il faut dire que depuis plusieurs semaines, la fronde parlementaire vise en particulier ce point précis de l’hébergement des membres de la famille olympique. En effet, le CIO demande traditionnellement à ce que ses membres soient accueillis dans un espace hôtelier de standing cinq étoiles avec en outre la mise à disposition d’un salon privé.
Concernant encore la question budgétaire, le Stortinget – nom du Parlement en Norvège – veut obtenir des garanties de la part du Comité de Candidature concernant l’utilisation, autant que possible, des infrastructures sportives existantes et ce, dans un souci de pérennité et de réduction des coûts d’aménagement.
Dans le domaine social, les élus demandent à Oslo 2022 de s’engager sur le respect des droits de l’Homme et en particulier des droits des travailleurs.
Cette exigence pourrait prendre la forme d’un accord avec les organisations syndicales, sur le modèle de ce qu’avait réalisé Stockholm 2022 peu avant son retrait de la course olympique.
Enfin, le Parlement souhaite que la place des athlètes soit réaffirmée et replacée au cœur du projet olympique. Cela pourrait notamment passer par une première coopération et un engagement accru avec les organisateurs des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver 2016 de Lillehammer.
Comme un article, d’un site web la si bien mentionné, ils se sont tirer une balle dans le pied, le CIO, payer l’hôtel ?
Il est vrai que le Parlement touche là à un “privilège” olympique, et remet en cause le fonctionnement même de l’hébergement des officiels. Ces derniers sont sensibles à leur confort et il est vrai que la recommandation norvégienne vient affaiblir encore un peu plus, le dossier olympique d’Oslo.