A moins de 100 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, les organisateurs doivent faire face à l’inquiétude des investisseurs, qui se trouveraient, selon le quotidien “Vedomosti” repris par “Le Monde”, au bord du défaut de paiement.
Il faut dire qu’avec près de 40 milliards d’euros, Sotchi 2014 représente d’ores et déjà les Jeux Olympiques – toutes éditions confondues – les plus chers de l’histoire, bien au delà des dépenses engendrées par Pékin (Chine) en 2008 (près de 30 milliards d’euros).
Selon “Le Monde”, le gouvernement russe devrait donc “apporter des ristournes fiscales aux entreprises qui bâtissent installations sportives, hôtels et centrales électriques”.
Il devrait également “assouplir les conditions des crédits accordés par la Banque Publique de Développement (VEB), par exemple en couvrant les taux d’intérêt et en apportant des biens publics en garantie”.
Les investisseurs concernés par ces mesures exceptionnelles sont des milliardaires russes mais aussi des groupes industriels comme GazProm ou la banque Sberbank.
Cette situation financière s’explique par une explosion des coûts de construction dans des infrastructures sportives (tremplin de saut à ski à 170 millions d’euros, Stade Olympique à 600 millions selon les opposants politiques…), mais aussi dans les aménagements extra-sportifs comme les installations ferroviaires ou routières.
Ainsi, comme l’indiquait récemment le site “France TV Sport”, “un aéroport, deux gares, 200 km de voies de chemins de fer, 400 km de réseaux routiers agrémentés d’échangeurs, 77 ponts, 12 tunnels, de nombreux viaducs mais aussi des immeubles sont sortis de terre depuis cinq ans”.
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