JO 2024 : Pour Bernard Lapasset, « c’est clair, on souhaiterait une victoire de Tokyo, sans aucune acrimonie pour Madrid ou Istanbul »

On le sait, la France a tout intérêt à soutenir le Japon et la candidature de Tokyo dans sa quête des Jeux de 2020, afin d’espérer postuler pour l’Olympiade de 2024, celle du Centenaire des derniers Jeux d’été organisés dans l’Hexagone.

La règle tacite tenant à une alternance des continents, anéantirait en effet les chances tricolores en cas de victoire de Madrid ou même d’Istanbul ce samedi.

A quelques heures du scrutin, Bernard Lapasset, Président du Comité Français du Sport International (CFSI), s’est exprimé sur les échéances futures et notamment sur la possible candidature de Paris pour les JO 2024.

Selon lui, « nous ne sommes pas partie prenante dans la décision, mais on a fait valoir un certain nombre d’arguments pour choisir une candidature qui pourrait nous permettre de réfléchir à une candidature française un peu plus tard.

C’est clair, on souhaiterait une victoire de Tokyo, sans aucune acrimonie pour Madrid ou Istanbul ».

Néanmoins, celui qui est également Président de l’International Rugby Board (IRB), estime qu’on doit « avant tout se préparer correctement. Si on veut être candidat, il faudra déposer un dossier avant septembre 2015. On n’a aujourd’hui aucun intérêt à faire une demande juste par rapport à ce que l’on va voir à Buenos Aires. Ce n’est pas le bon timing, pas le bon moment, nous ne sommes pas encore prêts« .

Avant de pouvoir prétendre à présenter un dossier technique de qualité, la France devra donc revoir ses fondamentaux et notamment les questions de diplomatie au sein des institutions sportives, à commencer par le Comité International Olympique (CIO).

Car après l’échec retentissant de Paris 2012 – et les critiques françaises vis-à-vis de Londres et de ses dirigeants – sans oublier le fiasco d’Annecy 2018, la France a perdu du terrain, de l’influence et une certaine image de prestige.

Tout reste à faire donc et ce sera là, le principal défi du CFSI pour les mois à venir, quelque soit le résultat concernant la Ville Hôte des JO 2020.

A partir de cet examen approfondi et de cet intense travail, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) pourra réfléchir à une candidature française. Deux villes semblent pour l’heure tenir la corde : Paris bien entendu, mais aussi Lyon.

3 pensées

  1. Cela reste malgré tout triste d’imaginer que des Français (et selon beaucoup, des Italiens aussi) puissent faire un vote purement égoïste en réfléchissant d’abord à leurs propres intérêts qu’à ceux des actuelles candidates. Cela reviendrait presque à choisir un mauvaise ville pour se donner des chances supplémentaires (non pas que Tokyo soit mauvaise, loin de là, mais c’est un peu l’idée, le vote ne serait pas objectif…). D’autant plus que si la France s’y prend mal, elle pourrait même se faire coiffer au poteau par une meilleure candidature…

    Mais il est clair que la France n’a pas été très fair-play par le passé. Qu’il s’agisse de Jacques Chirac se moquant de la nourriture chinoise, du lynchage de Londres (même s’il aura été de courte durée suite aux attentats qui ont freiné un peu les critiques…) ou de l’échec d’Annecy, qui a glacé toute candidature olympique française, on n’a guère une belle image… J’espère que les choses vont changer si on retente le coup.

    Pour ce qui est de la ville susceptible de les accueillir, il est clair que Paris semble logique. Mondialement connue, touristique et attractive, bien desservie (en tout cas par les avions, et aussi les TGV, même si là, ça pourrait encore être largement amélioré !)… Mais Lyon est la seule « rivale ». Marseille a bien trop de soucis de sécurité pour prétendre organiser des JO à l’évidence… Et il n’y a pas d’autres villes à prendre en compte au delà !

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