Dans les prochains jours, je présenterais de manière détaillée, l’ensemble des sites de compétitions et d’accueil des futurs Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi 2014.
Les deux pôles – Zone Côtière et Zone de Montagne – seront ainsi exposés, afin de mieux connaître les enceintes qui hébergeront les athlètes et les spectateurs, dans un an presque jour pour jour (07 au 23 février 2014).
Tout au long de l’année, j’aurais d’ailleurs l’occasion de revenir régulièrement sur les ultimes préparatifs organisationnels. Il faut dire que le chantier a été, et demeure, colossal.
La ville de Sotchi ne disposait pas, au moment de sa désignation, des infrastructures, de compétitions, d’hébergement et de transports, nécessaires à l’organisation du premier événement sportif et médiatique de la planète.
Le choix même de cette cité balnéaire russe fut contesté, certains y voyant une main-mise et une pression de la part du Président Vladimir Poutine. Cette contestation a également porté sur l’atteinte à l’environnement, dans une zone à l’écosystème fragile.
Quoi qu’il en soit, le chantier a mobilisé des milliers d’ouvriers et plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le budget, initialement estimé à 12 milliards de dollars, devrait, selon les propos du Vice-Premier Ministre en charge de la préparation des JO, Dmitri Kozak, se situer entre 50 et 60 milliards de dollars (36,6 à 43,9 milliards d’euros).
Près de 38 milliards de dollars (27,8 milliards d’euros) auraient d’ores et déjà été injectés dans l’aménagement des diverses infrastructures, dont une route de quarante-huit kilomètres, comprenant pas moins de cinquante ponts et douze tunnels.
Pour Robert Livingstone, expert des Jeux Olympiques, “c’est actuellement le plus gros chantier en Europe, et peut être même au monde”.
Ce creusement vertigineux – multiplication par cinq du budget initial – pourrait avoir de très lourdes conséquences en terme d’héritage olympique avec les fameux “éléphants blancs”, du nom de ces structures massives aménagées pour les JO et inexploitées par la suite. Les conséquences pourraient aussi être désastreuses pour les investisseurs privés qui, pour certains, ont vu leurs dépenses multipliées par dix.
Il y a un an, le quotidien “Le Temps”, évoquait déjà le rôle des investisseurs privés et estimait, que “craignant un manque à gagner, ces messieurs plaident pour une compensation de l’État. Le Vice-Ministre du Développement Régional, Iouri Reïlian, répond que le gouvernement est prêt à aider ‘avec discernement’. Seuls ceux ayant réellement investi en vue des Jeux obtiendront un dédommagement. Ils ne sont pas au bout de leurs comptes“…
Le quotidien ne croyait pas si bien dire !
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